Thèse soutenue

Aspects fonctionnels et thérapeutiques de la spastine (SPG4), une protéine impliquée dans les paraplégies spastiques à caractère héréditaire

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Auteur / Autrice : Amélie Raby
Direction : Andrea Burgo
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance le 30/06/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Structure et dynamique des systèmes vivants (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Approches génétiques intégrées et nouvelles thérapies pour les maladies rares (Evry, Essonne)
Référent : Université d'Évry-Val-d'Essonne (1991-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-….)
Jury : Président / Présidente : Sylvain Fisson
Examinateurs / Examinatrices : Françoise Piguet, Frédéric Darios, Yoan Arribat
Rapporteur / Rapporteuse : Françoise Piguet, Frédéric Darios

Résumé

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Les paraplégies spastiques héréditaires (PSH) sont un groupe de maladies neurodégénératives rares caractérisées par une spasticité et une faiblesse des membres inférieurs. 40% des PSH sont causés par des mutations du gène SPG4 qui code pour la spastine, une ATPases capable de cliver les microtubules. Plusieurs partenaires moléculaires et fonctions cellulaires ont été reliées à la spastine mais à ce jour les mécanismes impliqués dans le développement de la pathologie n'ont pas encore été élucidés. Il n'existe à ce jour aucun traitement curatif pour les PSH et les thérapies proposées ciblent que les symptômes de la maladie.Dans ce projet de thèse, nous avons mis en évidence que la spastine est impliquée dans la régulation des sites de contacts entre le RE et les mitochondries (MERCs), et pour la première fois nous avons développé une approche de thérapie génique pour les PSH-Spg4.En effet, tout d'abord nous avons identifié et caractérisé Dnajc1 comme un nouveau partenaire de la spastine : Dnajc1, une protéine du RE et une co-chaperonne de Grp78 une protéine majeure dans l'activation de la réponse au stress du RE. Cependant, aucun lien n'a été mis en évidence entre ces deux protéines et une altération de la réponse au stress du RE. En revanche, notre étude de la spastine et de Dnajc1 au niveau de l'interface entre les mitochondries et le RE (MERCs) a révélé pour la première fois, que non seulement ces protéines sont enrichies dans ces compartiments mais aussi qu'elles régulent leur nombre et plusieurs fonctions mitochondriales qui sont associées à ces structures.En parallèle une approche de thérapie génique par AAV a été développée en utilisant un modèle murin Spg4-KO caractérisé précédemment. Le but était de restaurer un niveau d'expression de la spastine saine qui pourrait être suffisant pour empêcher, voir inverser l'évolution de la maladie. En effet, les PSH-Spg4 étant caractérisées par une transmission autosomale dominante, l'hypothèse prédominante du développement de cette pathologie est l'haploinsuffisance. Dans cette étude, une analyse complémentaire du modèle murin Spg4-KO a aussi permis d'identifier comme nouveau biomarqueur une activation de la réponse astrocytaire dans le cortex de ces souris. Cependant, les résultats préliminaires obtenus 3 mois après l'administration d'un transgène de la spastine présentés dans ce manuscrit ne permettent pas à ce jour d'évaluer l'efficacité de la stratégie utilisée et des études complémentaires sont encore nécessaires.