Thèse soutenue

Rôle des tiges-boucles TAR et cTAR sur le premier transfert de brin du VIH-1

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Auteur / Autrice : Sandra Da Silva Amaral
Direction : Philippe Fossé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie moléculaire et cellulaire
Date : Soutenance le 30/03/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Structure et Dynamique des Systèmes Vivants
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de biologie et pharmacologie appliquée (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2002-....)
référent : École normale supérieure Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1912-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Life Sciences and Health (2020-....)
Jury : Président / Présidente : Carine Tisné
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Christophe Paillart, Hugues de Rocquigny, Nelly Morellet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Christophe Paillart, Hugues de Rocquigny

Résumé

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Le cycle de vie du VIH-1 requiert le processus de transcription inverse. Ce processus permet la synthèse d'un ADN double-brin à partir du génome viral constitué de deux copies d'ARN simple-brin de polarité positive servant alors de matrice. Deux événements, appelés transferts de brin terminaux, sont nécessaires à la réalisation de la transcription inverse et donnent lieu chacun à la synthèse d'un des deux brins d'ADN. Mes travaux de thèse sont focalisés sur le premier transfert de brin. Celui-ci se produit de l'extrémité 5' vers l'extrémité 3' de l'ARN génomique viral (ARNg) au niveau des séquences R dupliquées et ce après la synthèse de l'ADN strong-stop (ADNss) par la transcriptase inverse (RT). L'ADNss étant une copie des régions R et U5 de l'extrémité́ 5' de l'ARNg, il peut s'apparier avec la région R présente aussi en 3' de l'ARN viral et permettre la synthèse du brin d'ADN de polarité négative. Les séquences des régions R forment deux tiges-boucles (cTAR et cpoly(A) dans l'ADNss, 3'TAR et 3'poly(A) dans l'ARNg). Ces structures doivent être ouverte pour permettre l'hybridation entre les régions R de l'ADNss et de l'ARNg. Plusieurs études in vitro suggèrent que la protéine de nucléocapside du VIH-1 (NC) est en partie responsable de l'ouverture de ces tiges-boucles et de leur appariement. Cette protéine est connue pour son activité chaperon des acides nucléiques et est impliquée dans plusieurs étapes du cycle viral. Les travaux étudiant le rôle de la NC sur la transcription inverse ont montré notamment in vitro que cette protéine facilite le premier transfert de brin et en se fixant préférentiellement au niveau de certaines guanines déstabilise les tiges-boucles TAR et cTAR. Cette déstabilisation par la NC est dépendante du nombre de paires de bases consécutives impliquées dans la tige-boucle. Les travaux de thèse déterminent si ex vivo le premier transfert de brin dépend de la déstabilisation par la NC des tiges-boucles cTAR de l'ADNss et TAR de l'ARNg. Pour cela, différents types de mutations ont été conçues et introduites par mutagénèse dirigée dans les tiges-boucles afin d'empêcher leur déstabilisation par la NC et produire ainsi un effet négatif sur la transcription inverse. La réplication des virus mutés et plus précisément leur capacité à réaliser la transcription inverse de l'ARNg sont analysées et discutées.