Thèse soutenue

Compréhension du fonctionnement hydrologique et géochimique d'une zone humide riparienne : cas du marais de Jarcy (Essonne, France)

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Adrien Renaud
Direction : Claude MüglerVéronique Durand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences
Date : Soutenance le 21/02/2023
Etablissement(s) : université Paris-Saclay
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mécaniques et énergétiques, matériaux et géosciences (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Référent : Université Paris-Saclay. Faculté des sciences d’Orsay (Essonne ; 2020-....)
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Géosciences, climat, environnement et planètes (2020-….)
Laboratoire : Université Paris-Saclay. Graduate School Géosciences, climat, environnement et planètes (2020-….) - Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Alexandra Courtin-Nomade
Examinateurs / Examinatrices : Catherine Bertrand, Benjamin Belfort, Sophie Ayrault, Isabelle Braud, Laurie Boithias
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Bertrand, Benjamin Belfort

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Les zones humides ripariennes sont des environnements au potentiel écologique important que ce soit dans le maintien de la biodiversité, de la qualité des cours d'eau qui les longent ou encore comme réservoirs de carbone. Parmi la typologie de ces environnements très diversifiés, les tourbières sont des milieux fragiles qui reposent sur l'équilibre entre conditions hydrologiques saturées en eau et production primaire importante. Des variations de niveaux d'eau répétées peuvent être à l'origine de leur transformation. L'objectif principal de cette thèse est de comprendre le fonctionnement hydrologique de ce type d'environnement particulier, à l'échelle d'un site pilote présentant de fortes variations piézométriques saisonnières, et d'en comprendre les implications sur les cycles biogéochimiques.L'approche développée dans ce travail pour répondre à cette problématique est multidisciplinaire : suivi piézométrique à haute fréquence (10min) sur un réseau constitué d'une dizaine de puits d'observation installés de façon distribuée sur les 4,6ha de la zone humide, campagnes de prélèvements géochimiques bimestrielles sur ces ouvrages pour analyse des ions majeurs, des isotopes stables de l'eau et des sulfates, prospections géophysiques par tomographie de résistivité électrique, analyse d'échantillons non-remaniés issus de carottages, et enfin modélisation hydrologique sur un transect 2D à l'aide du code HydroGeoSphere (HGS). Le couplage de ces différentes méthodes a permis de comprendre les processus qui pilotent les dynamiques de nappes observées sur le site : elles ont pour moteur le cycle annuel de croissance intensive de la végétation entre juin et octobre, et sont contrôlées par des apports d'eau latéraux provenant notamment de la rivière et circulant rapidement dans une couche de surface caractérisée par une forte conductivité hydraulique. Ces dynamiques sont à l'origine d'une transformation pédologique de la zone de battement de nappe par la stimulation des processus de dégradation de la matière organique, qui a pour effet l'augmentation de la minéralisation des eaux souterraines, et participe à la distinction de deux horizons aux propriétés très différentes. Les niveaux piézométriques en basses eaux jouent ainsi le rôle de frontière à la fois pédologique, hydrologique et aussi géochimique.