Détermination du gène contrôlant la formation de fruits parthénocarpiques chez le melon
Auteur / Autrice : | Ching-Hui Chung |
Direction : | Adnane Boualem, Abdelhafid Bendahmane |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences végétales |
Date : | Soutenance le 14/12/2023 |
Etablissement(s) : | université Paris-Saclay |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences du végétal : du gène à l'écosystème (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences des plantes de Paris-Saclay (Gif-sur-Yvette, Essonne ; 2015-....) |
Référent : Faculté des sciences d'Orsay | |
graduate school : Université Paris-Saclay. Graduate School Biosphera (2020-….) | |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Martin |
Examinateurs / Examinatrices : Adi Avni, Ikram Blilou, Catherine Dogimont | |
Rapporteur / Rapporteuse : Adi Avni, Ikram Blilou |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La nouaison est un processus de transformation de l'ovaire en fruit déclenché par la fécondation. La parthénocarpie est un phénomène où le développement du fruit se produit sans pollinisation ni fécondation. Dans cette thèse, notre objectif est d'identifier les gènes induisant la parthénocarpie chez le melon. Dans la première partie, nous avons utilisé la méthode TILLING pour identifier des mutants potentiellement parthénocarpiques chez le melon. Nous avons identifié une famille présentant le trait de parthénocarpie dans une population mutagénique de melon EMS. Une analyse phénotypique approfondie a confirmé que la mutation d'épissage dans le gène FS1 était responsable de la parthénocarpie. Des croisements ont été réalisés entre le mutant fs1 et deux autres mutants, arf19 et etr1, afin d'explorer l'interaction entre fs1 et d'autres gènes liés aux auxines et à l'éthylène. Les résultats ont montré que le double mutant n'avait pas une capacité parthénocarpique plus forte que le mutant simple fs1, mais les fruits parthénocarpiques des différents mutants présentaient des caractéristiques variées. Dans la deuxième partie, nous avons utilisé l'analyse BSA pour identifier les loci génomiques associés à la parthénocarpie. Nous avons croisé un melon non parthénocarpique avec un melon parthénocarpique pour produire une population F2 ségréguée. L'analyse phénotypique sur F2 nous a permis d'identifier une mutation récessive monogénique (dénommée fs2) associée à la parthénocarpie. Nous avons finalement restreint la région génomique associée à la parthénocarpie à un intervalle spécifique sur le chromosome 11. À l'intérieur de cet intervalle, deux gènes candidats ont attiré l'attention. Dans la troisième partie, l'analyse des données de RNA-seq s'est concentrée sur les lignées parthénocarpiques et non parthénocarpiques dans le développement du fruit. Trois hypothèses ont été formulées pour comprendre les aspects génétiques et temporels de la parthénocarpie. La première hypothèse suggérait que les gènes différentiellement exprimés (DEGs) liés au développement du fruit seraient abondants dans les lignées non parthénocarpiques mais rares dans les lignées parthénocarpiques, correspondant à l'idée que la parthénocarpie débute après la pollinisation. L'analyse a confirmé cette hypothèse, révélant significativement plus de DEGs dans les lignées non parthénocarpiques. Les deuxième et troisième hypothèses ont suggéré des stades alternatifs d'initiation de la parthénocarpie. Les deux stades ont montré des milliers de DEGs, indiquant la complexité de l'initiation de la parthénocarpie. L'analyse GO des DEGs surexprimés a mis en lumière différents mécanismes biologiques associés à la parthénocarpie, notamment la modification de la paroi cellulaire et le développement du système reproducteur. Les DEGs sous-exprimés présentaient systématiquement des facteurs de transcription liés à la liaison à l'ADN, suggérant leur rôle dans le développement du fruit. Les gènes liés aux hormones ont été explorés, révélant des interactions complexes entre ces hormones.