Thèse soutenue

La violence à la lumière de la psychanalyse : ou l'acte persistant du parlêtre

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jose Alejandro Pérez Betancur
Direction : Sidi Askofaré
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Recherches en psychanalyse et psychopathologie
Date : Soutenance le 08/12/2023
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Georgios Dimitriadis
Examinateurs / Examinatrices : Pascale Macary
Rapporteur / Rapporteuse : Jacques Cabassut, Giorgia Tiscini

Résumé

FR  |  
EN

Cette recherche s'intéresse à un phénomène qui ne laisse pas indifférent les diverses disciplines. La violence traverse l'histoire de l'humanité et s'impose, encore de nos jours, avec insistance dans les rapports humains. C'est pourquoi nous avons cherché ce que la psychanalyse peut en dire, en nous orientant à l'aide de l'œuvre de Sigmund Freud et de l'enseignement de Jacques Lacan, et en tenant compte des élaborations des différents psychanalystes contemporains. Nous avons donc présenté les rapports entre la violence, la pulsion de mort et la jouissance. En tant qu'acte, nous avons souligné sa place dans le discours et dans le lien social. La violence, mise en relation avec la formulation lacanienne du Parlêtre, met en évidence le lien constitutif du sujet au langage ; mais surtout à ce qui lui échappe de la conscience et de la raison et qui s'impose comme un impossible à nommer : un réel. De ce fait, dans la perspective d'étudier les différents recours que le sujet peut avoir pour traiter le réel, nous avons abordé la narrativité de la violence, comme ce qui par la parole peut rendre compte d'une élaboration subjective par le fantasme et par le discours, soit pour qu'elle apparaisse, soit pour traiter ce qui en reste après la « mauvaise rencontre ». Cela fait donc appel à la responsabilité du sujet, et ce qui laisse des marques en lui. La violence au singulier concerne les sources inconscientes qui la soutiennent, où le rapport aux différents objets peut faire sa pluralité, question qui se met en évidence dans le discours, et peut prendre la figure politique de l'ennemi, de la victime et du bourreau. Nous avons abordé la violence en Colombie, dans sa production discursive, ainsi que trois témoignages de sujets impliqués dans cette violence afin de les articuler avec la théorie psychanalytique pour rendre compte de ce que la psychanalyse peut éclaircir de ce phénomène qui semble indissociable à l'humanité depuis toujours.