Territoires et pratiques cartographiques dans la clinique de l'errance et de l'exclusion
Auteur / Autrice : | Claude Pawlik |
Direction : | Vincent Estellon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherches en psychanalyse et psychopathologie |
Date : | Soutenance le 08/11/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Recherches en psychanalyse et psychopathologie (Paris ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches Psychanalyse, Médecine et Société (Paris ; 2001-....) |
Jury : | Président / Présidente : Derek Andrew Robert Humphreys Manterola |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Volvey | |
Rapporteur / Rapporteuse : Michèle Benhaïm, Anne Bourgain |
Mots clés
Résumé
A partir d'une clinique, auprès de migrants précaires originaire d'Europe de l'Est, dans des lieux d'accueil ou à la rue, nous tentons de problématiser la question de l'espace dans le cadre de cette clinique de l'exil et de l'exclusion. Nous cherchons à articuler le concept d'«habiter» à celui de territoire (issue de l'éthologie et de la géographie) et de déterritorialisation. L'exil et l'errance peuvent ainsi être entendu comme tentative de reprise d'un processus de transformation psychique à la suite de la destruction du lieu propre (destruction réelle et/ou subjective), reprise d'un travail de construction, de symbolisation d'une unité sujet-milieu indissociable du déplacement, des actions, des agirs, des pratiques (par exemple, la marche, la manche, etc....) se développant dans ce territoire. La ville, l'errance étant un phénomène très majoritairement urbain, est alors lieu d'accueil du sujet sans lieu et «machine à rêver l'errant»; les contenus psychiques archaïques projetés sur les éléments de la ville, humains comme non-humains (animal, flux de la ville, mobilier urbain) dans des déplacements plus ou moins coutumiers seront recueillis en retour transformés par les signes que la ville émet. Les pratiques dites «cartographiques» prennent en compte l'hétérogénéité des éléments présents dans la relation d'accompagnement, aident à penser les modalités d'un transfert fragmenté dans l'espace et sont à envisager comme processus, comme outil de mobilisation, d'exploration et de possibilités nouvelles.