Le paradoxe de l'innocence blanche dans les premiers récits de James Baldwin
Auteur / Autrice : | Ronnel Berry |
Direction : | Mathieu Duplay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et cultures des sociétés anglophones |
Date : | Soutenance le 20/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université Paris Cité |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de recherches sur les cultures anglophones (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Paul Rocchi |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Roudeau, Douglas Field | |
Rapporteurs / Rapporteuses : William E. Dow, Monica Michlin |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le Paradoxe de l'innocence blanche dans les premiers récits de James Baldwin répond à ce que l'écrivain James Baldwin a identifié comme l'apathie du coeur de l'Amérique blanche pendant le mouvement des droits civiques des Afro-Américains (1955-1968). Je propose une lecture des premières oeuvre de fiction de Baldwin comme un ensemble de pièces complémentaires reflétant l'évolution des critiques de l'écrivain su la blanchité de l'Amérique de l'après-Seconde Guerre mondiale. Dans leur ensemble, Go Tell It on the Mountain (1953), Giovanni's Room (1956), Another Country (1962) et "This Morning, This Evening, So Soon" de Going to Meet the Man (1965) répondent aux discours en mutation sure la race, la sexualité et la nation qui ont dominé l'ère de l'après-Second Guerre Mondiale. En adoptant une approche fondée sur les études critiques portant sur la blanchité, j'explore la manière dont les exigences del l'identité blanche d'après-guerre aliènent psychologiquement les personnages blanc de Baldwin et créent des institutions qui réagissent de manière inadéquate à la violence anti-Noir. J'utilise l'innocence blanche comme outil discursif pour souligner comment l'innocence devient un marqueur d'auto-identification qui masque la brutalité de la blanchité et du pouvoir occidental. La blanchité se propose de protéger son détenteur de la réalité du présent en effaçant l'histoire qui l'a produite. Paradoxalement, cette protection rend l'Amérique blanche peu apte à faire face aux défis moraux qui marquent les 20e et 21e siècles.