Thèse soutenue

Mobilités humaines au Mexique et en Mésoamérique : Économies relationnelles et affectives dans des contextes incertains

FR  |  
EN  |  
ES
Auteur / Autrice : Michelle Salord
Direction : Françoise Lestage
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Anthropologie et sociologie
Date : Soutenance le 12/12/2023
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences des sociétés (Paris ; 2019-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche Migrations et Société. UMR 8245 (CNRS). UMR 205 (IRD) (Paris et Nice ; 2014-)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Mazzella
Examinateurs / Examinatrices : Danilo Martuccelli, Yerko Castro Neira, Véronique Bénéï, Frédéric Décosse
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie Mazzella, María Dolores Paris Pombo

Mots clés

FR  |  
EN  |  
ES

Résumé

FR  |  
EN  |  
ES

Cette thèse analyse les formes de sociabilité et du tissu social présents dans les processus migratoires au Mexique et en Mésoamérique. Elle postule que malgré des contextes migratoires mexicains caractérisés par la violence, le blocage et l'institutionnalisation de l'attente, les migrant-es centraméricain-es manifestent une disponibilité soutenue à la mobilité et une activité relationnelle constante. Pour ce faire, la thèse articule quatre éléments constitutifs de la migration : les stratégies de mobilité humaine, le contexte d'endiguement des migrations, les pratiques et espaces d'accueil et les expériences de blocage des migrants. Onze terrains ethnographiques ont été menés de 2017 à 2021 dans différents contextes sociogéographiques mexicains caractérisés par la mobilité, la violence et par l'attente : principalement, dans l'isthme de Tehuantepec, mais aussi à la frontière sud mexicaine (Tapachula), la frontière nord mexicaine (Ciudad Juárez, Mexicali, Tijuana) et dans le centre du pays (Mexico, Guadalajara). Une méthode ethnographique classique a été déployée, avec des séjours longs, de l'observation participante dans des refuges pour migrants pérennes ou temporels, des entretiens semi-directifs avec différentes catégories d'acteurs (migrants, locaux, employeurs, activistes, représentants institutionnels, religieux et/ou politiques) et plusieurs récits de vie. À cela, s'ajoute une particularité méthodologique : l'implémentation d'un dispositif visuel avec des techniques légères de tournage qui, revêtant d'un véritable caractère heuristique, a révélé la plasticité des liens sociaux et de l'activité relationnelle menée par les migrant-es.