Thèse soutenue

Ingénierie des nanomatériaux magnétiques : de la synthèse biomimétique aux applications nanotechnologiques.

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Auteur / Autrice : Sendos Darwish
Direction : Nguyêt-Thanh Ha-DuongTayssir Hamieh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nanosciences, matériaux, surfaces
Date : Soutenance le 14/12/2023
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interfaces, Traitements, Organisation et Dynamique des Systèmes (Paris ; 2001-....)
Jury : Président / Présidente : Olivier Sandre
Examinateurs / Examinatrices : Rachel Méallet-Renault
Rapporteurs / Rapporteuses : Alex Fabiano Cortez Campos, Sylvie Bégin-Colin

Résumé

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La nanotechnologie, un domaine de recherche à la convergence de disciplines variées telles que la biologie, la chimie, la physique et les sciences des matériaux, a ouvert la voie à la création de matériaux hybrides innovants. S'inspirant des structures complexes et ordonnées trouvées dans la nature - sucres, lipides, acides nucléiques et protéines - la nano-biotechnologie a repoussé les frontières de la science traditionnelle. Dans ce contexte, l'utilisation des capsides virales de plantes comme échafaudages a émergé comme une approche prometteuse, en raison de leur homogénéité, taille uniforme, robustesse, coût abordable et leur capacité unique à se désassembler et à se réassembler. Cette technique a permis de modifier les nano-objets en greffant des éléments fonctionnels tant sur leur surface externe qu'interne, ouvrant ainsi de nouvelles voies dans le domaine de la nanotechnologie. Dans cette recherche, nous avons concentré nos efforts sur l étude des interactions entre les virus et les nanoparticules d'oxyde de fer. Notre approche s'est distinguée par l'utilisation des nanoparticules d'oxyde de fer, en particulier la maghémite, contrairement à la tendance dominante qui privilégie les nanoparticules d'or. L'objectif était de développer de nouveaux nanobiohybrides magnétiques en utilisant des réactions d'amidation pour assembler des nanoparticules d'oxyde de fer avec des capsides virales spécifiques. Dans un premier temps, des nanoparticules magnétiques d'oxyde de fer de trois tailles différentes (5, 10 et 15 nm) ont été synthétisées via la méthode du polyol. Malgré leur formation réussie, ces nanoparticules présentaient des défis de solubilité et de stabilité dans l'eau, un obstacle majeur pour des applications biomédicales. Pour surmonter cela, nous avons fonctionnalisé ces nanoparticules avec différents agents, dont le citrate s'est avéré être le plus efficace. L'étape suivante a impliqué le greffage de ces nanoparticules fonctionnalisées sur des capsides de virus icosaédriques, en particulier le Turnip yellow mosaic virus (TYMV) et le Rice yellow mottle virus (RYMV). Ce processus a été minutieusement caractérisé, confirmant la réussite du greffage et la préservation de la symétrie icosaédrique des capsides. Les nanobiohybrides ainsi formés ont été étudiés pour leurs propriétés magnétiques et leur potentiel en hyperthermie magnétique et photothermique, révélant une efficacité accrue par rapport aux nanoparticules non liées. En conclusion, cette étude a permis de mettre en lumière l'avantage des nanoparticules d'oxyde de fer citratées assemblées sur les virus, notamment le RYMV, en termes de performances en hyperthermie magnétique. Ces découvertes prometteuses ouvrent la voie à de nouvelles applications en nanomédecine, en particulier pour l'optimisation des traitements par hyperthermie magnétique.