Thèse soutenue

Validation expérimentale des performances interférométriques de LISA

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Auteur / Autrice : Léon Vidal
Direction : Hubert Halloin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique de l'univers
Date : Soutenance le 14/03/2023
Etablissement(s) : Université Paris Cité
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la terre et de l'environnement et physique de l'univers (Paris ; 2014-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AstroParticule et Cosmologie (Paris ; 2005-....)
Jury : Président / Présidente : Michel Piat
Examinateurs / Examinatrices : Michel Piat, Peter Wolf, Éric Kajfasz, Nathalie Besson, Eleonora Capocasa
Rapporteur / Rapporteuse : Peter Wolf, Éric Kajfasz

Résumé

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Un siècle après la formulation de la Relativité Générale par Albert Einstein, l'astronomie des ondes gravitationnelles a ouvert une nouvelle fenêtre sur l'Univers. Elle permet l'étude de systèmes comme les binaires de trou noirs, jusqu'à lors imperceptibles avec l'astronomie électromagnétique et neutrino. Les détecteurs terrestres actuels observent en moyenne une source par semaine en mesurant des variations infimes de distances par interférométrie laser. Leur sensibilité est principalement limitée à basse fréquence par les bruits sismiques, ce qui restreint la détection aux sources émettant au dessus de 10 Hz environ. En constituant le premier détecteur spatial d'ondes gravitationnelles, la mission LISA permettra de compléter ces observations en accédant à une nouvelle bande de fréquence allant de 10(-4) à 10(-1) Hz. L'instrument, constitué de 3 satellites, formera une constellation triangulaire en orbite héliocentrique et détectera des fluctuations de longueurs de l'ordre du picomètre entre des masses en chute libre distantes de 2.5 millions de kilomètres. Une multitude de bruits impacteront ces mesures interférométriques et plus particulièrement le bruit de fréquence laser qui sera dominant de plusieurs ordres de grandeurs. Pour pouvoir atteindre la sensibilité requise à la détection des ondes gravitationnelles, des méthodes de réduction de bruits sont testées à l'aide de simulations informatiques et instrumentales. Bien qu'une stabilisation des sources lasers sera effectuée à bord des satellites, l'utilisation d'une méthode numérique est nécessaire à la réduction du bruit de fréquence laser. Un algorithme reposant sur l'interférométrie à temps retardés (TDI) a été formulé à la fin des années 90. Il permet d'obtenir en post traitement un jeu de données affranchi de ce bruit dominant en synthétisant un interféromètre à bras égaux. Depuis plusieurs années et avec le soutien du Centre National D'Études Spatiales (CNES), le simulateur électro-optique LISA On Table (LOT) permet de générer des signaux réalistes de LISA afin de tester TDI au laboratoire Astroparticule et Cosmologie (APC). Tenant compte de l'architecture de LISA, il permet de faire interférer des signaux retardés les un par rapport aux autres. Le LOT ayant ses propres sources de bruits, une première partie de ce travail de thèse a consisté à qualifier puis à améliorer la partie électronique de l'instrument. Les simulations menées ont pu démontrer l'efficacité de TDI à réduire le bruit de fréquence laser au niveau requis en simulant des constellations à bras fixes et flexibles. De plus, le LOT permet aussi de tester un prototype de phasemètre pour LISA. Nos études ont permis de mettre en évidence un couplage entre l'algorithme TDI et les filtres anti-repliement du phasemètre, entraînant l'apparition d'un bruit non stationnaire supplémentaire. Une simulation informatique complémentaire reposant sur un modèle analytique permet en outre d'estimer l'impact de ce couplage dans le cas de LISA.