Thèse soutenue

Théories effectives de la saveur leptonique en physique des particules

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Auteur / Autrice : Marco Ardu
Direction : Sacha Davidson
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique et astrophysique
Date : Soutenance le 18/07/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Information, Structures, Systèmes (Montpellier ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Univers et Particules de Montpellier (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Jean-Loïc Kneur
Examinateurs / Examinatrices : Sacha Davidson, Paride Paradisi, Alejandro Ibarra Palos, Olcyr Sumensari
Rapporteurs / Rapporteuses : Paride Paradisi, Alejandro Ibarra Palos

Mots clés

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Résumé

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Malgré son immense succès, le Modèle Standard (SM) de la physique des particules demeure incomplet, car diverses observations fournissent des preuves concluantes d'une physique au-delà du Modèle Standard (BSM). Un exemple notable est la découverte des masses et des oscillations des neutrinos, qui indiquent clairement que la saveur leptonique n'est pas une symétrie de la nature, exigeant ainsi une extension du Modèle Standard. La violation de la saveur leptonique (LFV), définie comme des interactions de changement de saveur à courte portée parmi les leptons chargés, est prévue, mais n'a pas encore été observée. La nouvelle génération d'expériences visant à détecter les transitions de saveur leptonique offrira des sensibilités expérimentales sans précédent et permettra d'explorer plus en profondeur la nouvelle physique associée à la LFV.Dans cette thèse, nous supposons que la physique de la LFV est lourde et paramétrisons ses effets à l'aide de la Théorie Effective des Champs du Modèle Standard (SMEFT). Les interactions de la LFV sont décrites par des opérateurs de dimension supérieure construits à partir des champs du Modèle Standard, permettant le calcul des observables en fonction des coefficients de ces opérateurs.Tout d'abord, nous introduisons un petit paramètre de comptage des puissances à la Wolfenstein pour évaluer si les calculs de pointe de la SMEFT, qui incluent les opérateurs de dimension six et leurs équations de renormalisation à une boucle, sont suffisants pour obtenir une description effective complète des observables de la LFV. Nous constatons que les futures recherches sur muto e peuvent être sensibles à quelques dizaines d'opérateurs de dimension huit et à certains effets de dimensions anormales à deux boucles, pour des échelles de nouvelle physique respectivement inférieures à 20-100 TeV.Nous nous appuyons sur ces résultats et explorons la sensibilité des recherches sur muto e aux interactions de changement de saveur tauleftrightarrow e(mu). Nous décrivons les interactions tauleftrightarrow e(mu) comme des opérateurs de dimension six dans la SMEFT, identifions des paires d'entre eux donnant des contributions intéressantes aux processus muto e, et obtenons les dimensions anormales mélangeant ces paires dans les opérateurs muto e de dimension huit. La renormalisation des opérateurs de dimension huit est en grande partie inconnue, et nous avons calculé un sous-ensemble des équations de groupe de renormalisation de dimension huit pour la première fois. Nous montrons que les futures expériences sur muto e pourraient permettre d'explorer des espaces de paramètres qui échappent aux recherches actuelles et futures des transitions tauto e(mu), y compris les désintégrations du boson de Higgs, du tau et des mésons B.