Thèse soutenue

A plusieurs, on est meilleur : du rôle des duplications dans l’adaptation aux insecticides chez les moustiques.

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Auteur / Autrice : Jean Loup Imbert Claret
Direction : Pierrick Labbé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génétique et génomique
Date : Soutenance le 21/12/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des sciences de l'évolution (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Carole Smadja
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuelle Lerat, Claire Mérot
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Philippe David, Julien Varaldi

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les duplications sont des variants structuraux à l'origine d’une importante source de diversité génétique sur laquelle la sélection naturelle peut agir. Un exemple contemporain de duplications adaptatives est largement étudié chez les moustiques. Suite à l’utilisation à large échelle d’insecticides, une mutation ponctuelle du gène ace-1 (allèle R) s’est rapidement propagée dans plusieurs espèces de moustiques, où elle est apparue indépendamment. L’allèle (R) permet la résistance à ces insecticides, mais est très délétère en leur absence par rapport à l'allèle sensible (S). Des allèles dupliqués associés à un large éventail de phénotypes représentant différents compromis de valeur sélective ont été découverts: des duplications homogènes associant plusieurs copies R, et des duplications hétérogènes liant des copies R et S, ou allèles D. Nous avons étudié ces allèles en parallèle dans deux complexes d’espèces très divergents (~145 Ma, 1G générations), Culex pipiens s.l. et Anopheles gambiae s.l.. Grâce à un jeu de données inédit, nous avons caractérisé de nombreuses structures génomiques à l’échelle mondiale chez Cx. pipiens s.l., tandis que nous avons mis en évidence dans des populations sauvages d’An. gambiae s.l. un fort polymorphisme d’allèles D partageant tous une même structure génomique. Nos résultats soulignent l’évolution parallèle de ces complexes d’espèces face à la pression de sélection des insecticides, les mêmes types de duplications engendrant des phénotypes similaires. Ces travaux, dont certains restent en cours, nous ont permis de mieux comprendre l’origine de la diversité et le rôle adaptatif de ces duplications, et ont posé les premiers jalons pour comprendre l'impact de leur sélection sur la diversité génomique à différentes échelles.