Thèse soutenue

Modélisation des processus de surface holocène dans les Alpes Occidentales : Impact du rebond postglaciaire et de l'érosion sur la déformation actuelle

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Auteur / Autrice : Juliette Grosset
Direction : Stéphane MazzottiPhilippe Vernant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géosciences
Date : Soutenance le 08/09/2023
Etablissement(s) : Université de Montpellier (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : Biodiversité, Agriculture, Alimentation, Environnement, Terre, Eau
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géosciences (Montpellier)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Ritz
Examinateurs / Examinatrices : Andréa Walpersdorf, Marianne Metois
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Briole, Laetitia Le Pourhiet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les Alpes Occidentales est l’une des zones les plus active sismiquement en France.La question de l’origine de cette sismicité est débattue : en effet, l’extension sismique et géodésique observé dans les Alpes n’est pas compatible avec une hypothèse de convergence tectonique classique. L’hypothèse des processus de surface comme source de sismicité et de déformation est avancée et étudiée dans cette thèse. Dans un premier temps, les taux de déformations géodésiques sont réévalués en filtrant le bruit de mesure à l’aide d’un lissage gaussien, sur trois jeux de données différents. Le champ de taux de déformation synthétique ainsi calculé montre des amplitudes de l’ordre de 1-2 x 10-9 a-1, avec des taux d’extensions orientés N-S dans les Alpes Suisses, et NW-SE dans les Alpes françaises, entouré par des taux de raccourcissement radial dans l’avant-pays et du décrochement dans les Alpes du Sud. Ces taux de déformations sont utilisés comme outils de comparaison aux modélisations des processus d’érosion et de rebond postglaciaire. Par une approche de modélisation analytique de plaque mince, les taux de déformations actuels et contraintes sont calculés pour ces deux processus. Cette étude montre que le signal géodésique est largement influencé par le rebond postglaciaire, pouvant représenter au moins la moitié du signal vertical de soulèvement des Alpes, l’érosion représentant l’autre moitié. Les styles de déformations de la somme des deux processus sont cohérents avec le champ géodésique, mais n’atteignant que 30 à 50% de l’amplitude géodésique. En revanche, malgré l’importance du rebond postglaciaire dans le signal actuel, cette étude montre que ce processus a plutôt tendance à inhiber la sismicité. Les contraintes générées par l’érosion, en revanche, peut être à l’origine de la sismicité dans les Alpes Occidentales. Ce constat suggère que dans les Alpes Occidentales, les champs géodésiques ne sont pas représentatifs de la sismicité, et qu’ils ne sont donc pas de bon observables pour les modèles d’aléa sismique dans cette zone.