Essais sur la structure du capital et les décisions de financement des entreprises françaises dans le contexte de la crise financière
Auteur / Autrice : | Moustapha Badran |
Direction : | François Benhmad |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 05/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Montpellier (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Economie Gestion de Montpellier (2015-.... ; Montpellier) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Montpellier Recherche en Économie |
Jury : | Président / Présidente : Patrick Sentis |
Examinateurs / Examinatrices : François Benhmad, Patrick Sentis, Jean-Laurent Viviani, Sabri Boubaker | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Laurent Viviani, Sabri Boubaker |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La structure du capital de l'entreprise, considérée comme un élément crucial pour déterminer les opérations commerciales et assurer la durabilité, devient de plus en plus importante pendant les périodes de turbulence, telles que la crise des subprimes, qui a impacté les décisions de financement et les politiques d'investissement des entreprises non financières. Par conséquent, notre thèse aborde ces différentes approches dans le contexte de la crise financière, en réalisant une étude comparative entre les entreprises françaises cotées en bourse et non cotées. Nos résultats mettent en évidence que la théorie de l'ordre hiérarchique (POT) explique le comportement de financement des entreprises cotées et non cotées pendant la période de crise (2008-2009). Tandis que la théorie du compromis (TOT) prévaut sur l'autre théorie pendant la période post-crise des subprimes (2010-2019). L'analyse empirique révèle que les entreprises cotées et non cotées connaissent un désendettement significatif. Les entreprises cotées s'appuient principalement sur l'émission d'actions et les réserves de trésorerie pour le financement, tandis que les entreprises non cotées augmentent leur dépendance vis-à-vis de l'émission d'actions et de dettes pour compenser la réduction du crédit bancaire. Les entreprises non cotées présentent une dépendance plus importante aux réserves de trésorerie et réduisent leur dépendance aux dividendes. De plus, nous examinons l'impact des décisions de financement sur les investissements pendant la crise et la période post-crise. L'analyse souligne l'importance des canaux de financement dans la stimulation des activités d'investissement pendant les périodes de ralentissement financier. De plus, nous révélons les conséquences négatives de la crise des subprimes sur la performance opérationnelle de ces entreprises. Les entreprises ayant des ratios d'endettement plus faibles surpassent celles qui dépendent fortement du financement externe et de la dette, confirmant ainsi la théorie de l'ordre hiérarchique. Nos résultats empiriques démontrent que les entreprises cotées et non cotées partagent la même hiérarchie de contribution des canaux de financement dans l'accélération de la reprise de la performance après la crise des subprimes : l'émission d'actions a la priorité, suivie des dividendes, et enfin des réserves de trésorerie et de l'émission de dettes. Dans l'ensemble, notre thèse couvre divers aspects tels que la structure du capital, les politiques de financement, les investissements et la performance opérationnelle, mettant en lumière les défis auxquels ces entreprises sont confrontées dans le contexte de la crise des subprimes.