Thèse soutenue

Excursions (hypo- et hyperglycémiques) et variabilité glycémique en réponse à différents types d'exercices aigus chez des personnes qui n'ont pas de diabète ou vivant avec le diabète de type 1

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Auteur / Autrice : Cassandra Parent
Direction : Elsa Heyman
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie de l'exercice
Date : Soutenance le 19/12/2023
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....) en cotutelle avec Institut de recherches cliniques de Montréal
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Biologie-Santé (Lille ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de Recherche Pluridisciplinaire Sport, Santé, Société (Lille)
Jury : Président / Présidente : David Thivel
Examinateurs / Examinatrices : Rémi Rabasa-Lhoret, Valérie Marcil, Sylvia Franc
Rapporteurs / Rapporteuses : David Thivel, Guillaume Walther

Résumé

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Le diabète de type 1 (DT1) se caractérise par la destruction auto-immune des cellules ß des îlots de Langerhans du pancréas productrices d'insuline, entraînant un état d'hyperglycémie chronique. Malgré une prise en charge très fine de la maladie, s'appuyant sur l'insulinothérapie fonctionnelle, les personnes vivant avec le DT1 sont fréquemment sujettes à des épisodes hypoglycémiques et hyperglycémiques en raison de difficultés à adapter le traitement insulinique, notamment lors de l'activité physique. L'activité physique procure de nombreux bénéfices pour la santé que l'on ait ou non un diabète. Cependant, dans le cadre du DT1, les excursions glycémiques lors de l'activité physique peuvent conduire à des barrières à l'activité physique dans cette population ou peuvent limiter les performances sportives d'athlètes vivant avec le DT1.L'objectif de cette thèse était triple : 1) S'intéresser aux barrières à l'activité physique chez les enfants et adultes vivant avec le DT1 et à leurs liens avec les excursions glycémiques réellement vécues dans la vie quotidienne et d'autant plus autour de l'activité physique, 2) Chez des enfants vivant avec le DT1, comparer deux modalités d'exercice (exercice aérobie continu vs. intermittent intense), représentatifs de leur activité physique spontanée, et explorer leurs effets sur les variations glycémiques à l'exercice et à la récupération précoce et tardive et, 3) Mesurer la glycémie en continu, à l'exercice et à la récupération, chez des sportifs en endurance qui n'ont pas de diabète, afin de comprendre les mécanismes impliqués dans la régulation de la glycémie lors d'épreuves d'ultra-endurance et de transposer ces résultats chez des sportifs vivant avec le DT1.Les résultats montrent que : 1) Chez les enfants, plus le temps passé à <54 mg/dL les nuits suivant les séances d'activités physiques augmente, plus la peur de l'hypoglycémie est importante. Chez les adultes, étonnamment, ceux qui déclarent le moins l'hypoglycémie comme une barrière à l'activité physique sont ceux qui ont le plus grand pourcentage de séances d'activités physiques entraînant une baisse de glycémie; 2) Le risque hypoglycémique n'est pas supérieur lors d'un exercice continu modéré représentatif de l'activité physique spontanée des enfants, et cet exercice semble même avoir un effet protecteur vis-à-vis de l'hyperglycémie transitoire retrouvée en récupération de l'exercice intermittent intense; 3) Un risque hyperglycémique existe lors des phases intenses de la course et pendant 48 heures de récupération lors d'un ultra-trail réalisé chez des athlètes qui n'ont pas de diabète. Ce risque hyperglycémique à la récupération pourrait être en lien avec les dommages musculaires.