Thèse soutenue

Sulfuration de catalyseurs d'hydrotraitement : étude des agents d'activation

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Auteur / Autrice : Julien Dupont
Direction : Carole Lamonier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie organique, minérale, industrielle
Date : Soutenance le 12/05/2023
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière, du rayonnement et de l'environnement (Lille ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : UCCS - Unité de Catalyse et Chimie du Solide
Entreprise : Arkema
Jury : Président / Présidente : Alain Rives
Examinateurs / Examinatrices : Christine Lancelot, Pascal Blanchard, Delphine Minoux, Valérie Briois, Svetan Kolitcheff, Georges Fremy
Rapporteurs / Rapporteuses : Élodie Devers, Pascal Fongarland

Mots clés

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Résumé

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L'hydrodésulfuration (HDS) vise à diminuer la teneur en soufre des essences de manière à limiter l'émission de SOx. La sulfuration des catalyseurs d'HDS est une étape clé du procédé, s'effectuant en phase liquide, et où un agent sulfurant est mélangé à la charge à désulfurer. Cette thèse porte sur l'étude de l'étape d'activation d'un catalyseur d'hydrodésulfuration par différents agents sulfurants : le diméthyldisulfure, le diméthylsulfure, le di-tert butylpolysulfure 54 et le 1,8-dimercaptodioxaoctane. La sulfuration d'un premier précurseur oxyde CoMoP/Al2O3 par chaque agent sulfurant a été étudiée en utilisant une procédure d'activation simplifiée sans palier intermédiaire. Le suivi des effluents émis lors de la sulfuration a permis d'évaluer l'évolution des produits de décomposition principaux de chaque agent sulfurant. Grâce à la collecte des catalyseurs à différentes températures clés, la formation de la phase active au cours de chaque sulfuration a été caractérisée par le suivi de l'évolution des pourcentages de phases MoS2 et CoMoS déterminés par analyse SPX. Deux profils de sulfuration ont été mis en évidence en fonction de la température de décomposition de l'agent sulfurant utilisé et une sulfuration conjointe des métaux est observée dans tous les cas. La réalisation d'un bilan massique sur le soufre pour les sulfurations au DMDS et au DMS a permis pour la première fois de valider les taux de sulfuration des métaux obtenus par analyse SPX. La comparaison des performances des catalyseurs en HDS d'un SRGO ne montre pas d'impact significatif lors du changement d'agent sulfurant. L'activation d'un deuxième précurseur oxyde a été étudiée, correspondant au CoMoP additivé avec de l'acide citrique (AC). L'ajout d'AC, dont la décomposition a été suivie grâce au CO2, a montré un effet retardant du booster organique sur la décomposition des agents. Les performances des solides sulfurés montrent une augmentation considérable de l'activité du CoMoP boosté à l'AC par rapport à celle relevée pour le CoMoP, qui peut être reliée à sa capacité à extraire le cobalt en environnement tétraédrique dans le support. Dans tous les cas, le nombre de sites actifs déterminé à partir des données SPX et MET a montré une corrélation avec les performances catalytiques. Des études complémentaires ont été réalisées en intégrant des problématiques industrielles. La mise en place d'une rampe très rapide a permis la réduction des émissions de produits de décomposition. Lors de l'introduction d'un palier intermédiaire ou de l'utilisation d'un mélange de polysulfures se décomposant progressivement afin de gérer l'exothermicité du procédé d'hydrodésulfuration en conditions industrielles les performances catalytiques sont maintenues.