Thèse soutenue

Modélisation de bit quantique en technologie de silicium

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Baker Shalak
Direction : Christophe Delerue
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Electronique, microélectronique, nanoélectronique et micro-ondes
Date : Soutenance le 10/05/2023
Etablissement(s) : Université de Lille (2022-....)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l’ingénierie et des systèmes (Lille ; 2021-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d'Electronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie
Jury : Président / Présidente : Valérie Vallet
Examinateurs / Examinatrices : Romain Maurand, Yann Michel Niquet
Rapporteurs / Rapporteuses : Marco Pala, Nicolas Cavassilas

Résumé

FR  |  
EN

Les sources de bruit sont l'un des facteurs critiques qui déterminent les performances des qubits dans les applications de calcul quantique. Les sources de bruit font référence à tous les facteurs externes qui peuvent causer des erreurs ou de la décohérence dans un qubit. Dans cette thèse, nous avons simulé ces effets dans le cas d'un qubit de spin à trous en technologie Silicon-On-Insulator (SOI). Les fluctuations de charges sont l'une des principales sources de bruit dans les qubits de spin à trous. La présence de charges mobiles peut introduire des fluctuations dans le champ électrique autour du trou. Les fluctuateurs de charge peuvent provenir d'impuretés ou de défauts dans les couches d'oxyde à proximité des régions de silicium. Ils peuvent induire des changements aléatoires dans les niveaux d'énergie, les fonctions d'onde et les facteurs g du spin du trou, provoquant des erreurs ou la décohérence du qubit.Il est donc essentiel d'étudier l'impact des fluctuateurs de charge sur le qubit de spin de trou. Nous simulons un point quantique confinant un seul trou. Le confinement est défini par des grilles électrostatiques sur un nanofils de silicium. Notre objectif est de décrire le qubit de manière aussi réaliste que possible par rapport aux technologies qui ont été récemment développées et caractérisées. Notre simulation prend en compte la relaxation et le déphasage du spin du trou dans le temps en combinant les équations de Poisson et de Schrödinger dépendant du temps pour modéliser un signal télégraphique aléatoire classique. Notre approche est capable de décrire les effets combinés des champs électriques fluctuants et du couplage spin-orbite sur la dynamique du spin, sans aucun paramètre libre.Nous montrons que le modèle à deux niveaux bien connu décrit efficacement le temps de déphasage [dollar]T_2[dollar] sur une large gamme de fréquences [dollar]u[dollar] du signal télégraphique. Lorsque [dollar]u[dollar] est faible, la décohérence est déterminée par le comportement à court terme de la phase de précession du spin qui est alors caractérisée par une distribution non gaussienne, la cohérence de la phase est perdue dès que le fluctuateur change d'état. La description gaussienne n'est précise qu'au-dessus d'une fréquence seuil [dollar]omega_{th}[dollar] , lorsque le système à deux niveaux répond à la distribution statistique des états du fluctuateur. Le temps de déphasage [dollar]T_2[dollar] à cette fréquence seuil peut être augmenté de manière significative en ajustant l'orientation du champ magnétique et les potentiels de grille le long des lignes "douces". Cependant, nous montrons que [dollar]T_2[dollar] ne peut pas tendre vers l'infini pour des raisons qui sont discutées. L'existence de points "doux" est maintenant un fait expérimentalement établi. Les simulations montrent également que le temps de relaxation du spin [dollar]T_1[dollar] ne peut pas être décrit avec précision par le modèle à deux niveaux, car le couplage aux niveaux de trous de plus haute énergie a un impact important sur la dynamique du spin.Nous étudions également les processus de décohérence dans le même qubit de spin à trous en utilisant la théorie de Bloch-Redfield. Nous montrons que cette théorie fonctionne bien à haute fréquence [dollar]u[dollar], lorsque la dynamique du spin du trou est lente par rapport aux fluctuations de son environnement. Les limites de la théorie de Bloch-Redfield à basse fréquence sont identifiées.