Une nouvelle écriture du génocide juif au début des années soixante : Anna Langfus et Piotr Rawicz
Auteur / Autrice : | Juliette Adams |
Direction : | Nelly Wolf |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature françaises |
Date : | Soutenance le 03/07/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Analyses littéraires et histoire de la langue (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Florence De chalonge |
Examinateurs / Examinatrices : Maxime Decout | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Piotr Sadkowski, Philippe Mesnard |
Mots clés
Résumé
Cette thèse propose de réfléchir sur l'histoire de la littérature de la Shoah, depuis le lendemain de la Libération jusqu'au début des années soixante, et de s'arrêter sur cette période charnière à partir de l'étude des œuvres romanesques d'Anna Langfus et de Piotr Rawicz. En effet, le récit génocidaire de cette décennie voit le jour après une remise en question générique, esthétique et éthique du témoignage immédiat, un constat sur les failles et les limites du langage, ainsi qu'un bouleversement social et historique avec le procès d'Eichmann en 1961. Il s'agira donc de voir comment l'histoire de la littérature de la Shoah, en lien avec l'évolution de la perception de l'Histoire et de la littérature, nous amène progressivement, au début des années soixante, à ce renouveau dans l'écriture du génocide juif. Comment le roman, et ses contraintes fictionnelles, stylistiques, voire poétiques, s'empare de cette partie de l'Histoire et comment, à travers des récits non concentrationnaires et des critères esthétiques et narratologiques déterminés, Anna Langfus et Piotr Rawicz donnent à voir la souffrance juive pendant la Seconde Guerre mondiale, tout en bousculant les attentes testimoniales traditionnelles.