De la Résilience à la Désistance : Trajectoires, expériences et transformation de soi, ce que permet l'accompagnement éducatif au sein de la Protection Judiciaire de la Jeunesse
Auteur / Autrice : | Asma Cherigui |
Direction : | Maria Pagoni-Andréani, Rémi Casanova |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation et de la formation |
Date : | Soutenance le 20/06/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Lille ; 2006-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre interuniversitaire de recherche en éducation (Villeneuve d'Ascq, Nord) |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Condette |
Examinateurs / Examinatrices : Valérie Becquet | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Born, Nicolas Sallée |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Mon travail de recherche interroge les sorties de délinquances au travers de la Désistance, un objet de recherche relativement récent (Mohamed, 2012 ; Villeneuve et Dufour, 2018), par opposition au phénomène d'entrée à la délinquance qui a suscité de nombreuses recherches depuis plusieurs décennies (Glueck, 1950 ; Becker, 1985, Born et Glowacz, 2017). Le phénomène sociologique de la Désistance est abordé dans la présente recherche dans une perspective interactionniste en faisant le lien avec le processus psychologique de la Résilience, abordé à partir des travaux de Cyrulnik (2000, 2008). L'étude de l'articulation des phénomènes de Résilience et de Désistance permet d'interroger quels sont les facteurs de risque et de protection qui interviennent dans la transformation de l'individu et de son rapport avec son environnement et dans quelles conditions l'accompagnement éducatif, tel qu'il est proposé dans les structures de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, contribue à cette transformation. Pour répondre à ce questionnement mes choix méthodologiques s'orientent vers la méthode biographique telle qu'elle est développée dans le cadre de la sociologie interactionniste (Shaw, 1966 ; Becker, 1985). Cette approche épistémologique nous permet de tracer l'expérience subjective des jeunes dans un parcours de délinquance, les rencontres, les situations, les événements qui ont marqué leurs parcours et qui leur ont permis de trouver les ressources nécessaires pour se reconstruire. La méthode du récit de vie permet ainsi d'identifier les étapes marquantes dans les trajectoires des jeunes. Les résultats de la recherche montrent que la Résilience et la Désistance font partie d'un même processus représenté par « les invariants de la Désilience ». Ce modèle permet de mettre en exergue l'importance de la rencontre et de l'interaction qui s'effectue entre l'individu et son environnement. Ainsi, les « invariants de la Désilience » rassemble par l'intermèdiaire de l'accompagnement éducatif, les dimensions à la fois de la Résilience et de la Désistance.