Politiques de dévaluation interne en union monétaire et dynamique des salaires, de l'emploi et des inégalités
Auteur / Autrice : | Loïck Tange |
Direction : | Laurent Cordonnier, Vincent Duwicquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 10/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université de Lille (2022-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques, sociales, de l'aménagement et du management (Lille ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre lillois d'études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé) |
Jury : | Président / Présidente : Edwin Le Héron |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Lavoie, Till van Treeck | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Edwin Le Héron, Anne-Laure Delatte |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse étudie l'impact de la dévaluation interne sur les déséquilibres macroéconomiques intra-zone euro. À cet effet, nous construisons un modèle macroéconomique stock-flux cohérent à trois pays en économie ouverte comprenant la zone euro et le reste du monde. Nous montrons que la dévaluation interne ne constitue pas une politique économique efficace afin de faire converger les économies de la zone euro. La réduction des coûts salariaux ne permet pas de relancer l'activité économique, dans les pays qui la mettent en œuvre, par le rebond de leurs exportations. Elle risque plutôt d'enfermer les économies concernées dans des activités de production à bas salaires. La réduction du chômage qu'elle entraine est alors la conséquence d'une dégradation de la productivité du travail. Au contraire, nous défendons l'idée que l'instauration d'une nouvelle règle salariale faisant dépendre les salaires des gains de productivité et de la cible d'inflation fixée par la Banque Centrale Européenne, accompagnée d'une politique de relance budgétaire, serait à même d'amorcer une convergence des économies européennes. En particulier, elle permettrait de faire converger les conditions de vie en améliorant la productivité du travail, mais aussi de rapprocher les structures productives. Une telle coordination des politiques salariales et budgétaires nécessite toutefois un changement majeur des institutions européennes.