Modélisation max-plus et simulation du trafic ferroviaire des voyageurs : application aux missions semi-directes et aux lignes à fourche
Auteur / Autrice : | Rodolphe Farrando |
Direction : | Nadir Farhi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 30/10/2023 |
Etablissement(s) : | Université Gustave Eiffel |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mathématiques, Sciences et Technologies de l'Information et de la Communication (Champs-sur-Marne, Seine-et-Marne ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Génie des Réseaux de Transport Terrestre et Informatique Avancé (Noisy-le-grand, Seine-Saint-Denis) - Laboratoire Génie des Réseaux de Transport Terrestre et Informatique Avancé (Noisy-le-grand, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Nadir Farhi, Francesco Corman, Rob Goverde, Nikolaos Geroliminis, Latifa Oukhellou, Zoi Christoforou |
Rapporteur / Rapporteuse : Francesco Corman, Rob Goverde |
Mots clés
Résumé
Dans cette thèse, nous présentons un modèle mathématique à événements discrets pour les lignes de transport en commun qui fonctionnent avec des missions semi-directes et pour les lignes comportant une fourche. La dynamique des trains dans notre modèle est basée sur deux contraintes qui ont été développées dans des études précédentes [23, 57]. Dans la mesure du possible, nous formulons les modèles de manière linéaire en utilisant l'algèbre max-plus. Cette algèbre nous permet de dériver des diagrammes de phase de manière analytique et d'interpréter la physiques du trafic. Dans le Chap. 3, nous développons deux modèles pour des missions semi-directes. Nous désignons des stations spécifiques où nous imposons qu'un train sur deux saute ces stations pour augmenter sa vitesse. À l'aide de simulations numériques, nous étudions l'état stationnaire de la dynamique des trains. Nos résultats sont représentés dans des diagrammes fondamentaux qui illustrent la fréquence de la ligne avec et sans la politique de sauts en fonction du nombre de trains en circulation. Nous comparons ces fréquences et calculons les économies ou les pertes pour les passagers. Dans le Chap. 4, nous étendons notre modèle développé dans le chapitre précédent pour incorporer, en tant qu'entrée du modèle, les missions définis par l'opérateur. De plus, en adaptant notre modèle, nous montrons qu'il peut être écrit de manière linéaire dans l'algèbre max-plus. Grâce à la formulation algébrique, nous caractérisons les conditions sous lesquelles la dynamique des trains admet un régime stationnaire et montrons que le taux de croissance moyen asymptotique de la dynamique des trains coïncide avec l'unique valeur propre max-plus de la matrice décrivant la dynamique des trains. Le taux de croissance moyen asymptotique de la dynamique des trains est interprété ici comme l'intervalle moyen asymptotique des trains. Nous appliquons notre modèle à la ligne 1 et en dérivons analytiquement son diagramme de phase. Nous démontrons l'existence de trois phases distinctes : phase libre, capacité et congestion. Nous analysons également l'impact du choix des stations pouvant être sautées, en tenant compte de leur nombre ou des schémas d'arrêt. Le Chap. 5, en incluant les taux d'arrivée des passagers aux stations et leurs origines-destinations, permet une mesure précise de l'impact de la politique de sauts sur les passagers. Nous construisons un modèle pour les temps d'arrêt des trains basé sur la demande et les missions définis par l'opérateur. De la même manière que dans le chapitre précédent, nous démontrons que le modèle peut être formulé de manière linéaire en utilisant l'algèbre max-plus. Nous établissons l'existence d'un état stationnaire pour la dynamique des trains et montrons que le taux de croissance moyen de la dynamique des trains correspond à l'intervalle moyen des trains. Par conséquent, nous pouvons construire un diagramme de phase pour la ligne en fonction de la demande des passagers. Nous analysons l'effet de la variation du niveau de demande pour un profil de demande fixe. Ensuite, nous comparons deux profils de demande et évaluons les circonstances dans lesquelles la mise en œuvre de missions semi-directes bénéficie aux passagers. Enfin, dans le Chapitre 6, nous nous concentrons sur une ligne comportant une fourche. Nous modifions le modèle existant [57] pour mettre en œuvre une règle de type ''premier arrivé, premier sorti'' (FIFO) au niveau de la convergence, permettant au premier train arrivé d'entrer dans la section centrale. Nous utilisons des simulations numériques pour obtenir nos résultats. Initialement, nous construisons le diagramme fondamental de la ligne à l'état stationnaire de la dynamique des trains. Ensuite, avec deux perturbations potentielles sur la ligne, nous étudions comment le changement de règle à la convergence aide à atténuer l'impact de ces perturbations