Syndrome des abcès aseptiques. Relation hôte-microbiote
Auteur / Autrice : | Ludovic Trefond |
Direction : | Nicolas Barnich, Marc André |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie santé |
Date : | Soutenance le 05/12/2023 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2021-...) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Microbes, Intestin, Inflammation et Susceptibilité de l’Hôte |
Jury : | Président / Présidente : Pascale Gueirard |
Examinateurs / Examinatrices : Sophie Georgin-Lavialle | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Élise Truchetet, Hervé Devilliers |
Mots clés
Résumé
Le syndrome des abcès aseptiques est une entité anatomo-clinique bien individualisée et caractérisée par des collections profondes et circonscrites de polynucléaires neutrophiles (PNN). Cette maladie inflammatoire se manifeste le plus souvent par une fièvre accompagnée d'une symptomatologie douloureuse variable selon la localisation des abcès qui sont volontiers intra-abdominaux. L'antibiothérapie est inefficace. Par définition, aucun germe n'est retrouvé et ils sont sensibles au traitement anti inflammatoire par corticoïdes. Les patients rechutent majoritairement et leur qualité de vie est impactée (multiples hospitalisations, traitement immunosuppresseur).Une des observations surprenantes de la dernière décennie est que les réponses immunitaires dans des sites éloignés de l'intestin peuvent également être régulées par le microbiote intestinal. L'absence de microbiote ou une dysbiose affecte l'expression des maladies auto-immunes dans les sites distaux dans des modèles animaux. Ainsi, certaines maladies nécessitent la présence du microbiote pour se développer. Elles sont améliorées chez les patients traités par antibiotiques ou les souris sans germes.Le syndrome des abcès aseptiques peut survenir de manière isolée mais aussi associée à de nombreuses maladies notamment les colites inflammatoires (maladie de Crohn ou rectocolite hémorragique), la maladie de Behçet, la polyarthrite rhumatoïde ou les dermatoses neutrophiliques. Comprendre sa physiopathologie permettrait de mieux appréhender certains phénotypes de ces maladies.La physiopathologie des abcès aseptiques est pour le moment peu connue et par le biais de cette étude, nous cherchons à montrer une potentielle participation du microbiote intestinal et salivaire par son impact sur le système immunitaire.Cette hypothèse de « l'inflammation à distance » pourrait être appliquée à d'autres pathologies.