Thèse soutenue

Comprendre la paleo-évolution des plantes à fleurs pour les enjeux de l'Agriculture moderne

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Auteur / Autrice : Clea Siguret
Direction : Jérôme Salse
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Bioinformatique
Date : Soutenance le 18/09/2023
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : Sciences de la Vie, Santé, Agronomie, Environnement
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique, Diversité et Ecophysiologie des Céréales
Jury : Président / Présidente : Olivier Panaud
Examinateurs / Examinatrices : Mathilde Causse, Véronique Decroocq
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Panaud, Dominique This, Romain Guyot

Mots clés

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Résumé

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Les plantes à fleurs, également connues sous le nom d'Angiospermes, ont évolué il y a plus de 300 millions d'années, se diversifiant et colonisant la plupart des habitats terrestres pour devenir les plantes prédominantes de notre écosystème actuel. La disponibilité de nombreuses bases de données publiques donnant accès à des génomes d'Angiospermes offre l'opportunité d'étudier les gènes et les fonctions biologiques qui ont façonné l'évolution de ces plantes jusqu'à nos jours. Dans ce contexte, l'objectif de ce projet de recherche est de comprendre les mécanismes sous-jacents à l'évolution des génomes de plantes à fleurs, notamment la polyploïdie (le doublement du contenu génomique) et ceci à différentes échelles : des chromosomes, des gènes et des séquences.Une analyse de génomique comparée portant sur 84 espèces offre un aperçu approfondi de l'évolution des plantes à fleurs modernes. En effet, cette approche a permis non seulement de révéler (1) la datation de l'émergence des principales familles botaniques et celle à l'origine des Angiospermes, mais également d'estimer la date des évènements de polyploïdisation qui ont jalonné l'évolution de ces espèces. Dans ce cadre évolutif, ont été mis en évidence (2) la nature et les fonctions biologiques des gènes à la base des plantes à fleurs et à la base des grandes familles botaniques, (3) les gènes conservés et leur évolution en termes de séquences nucléotides et d'acides aminés, (4) l'impact de la polyploïdie sur l'évolution des gènes et (5) les fonctions biologiques différenciant des traits d'histoire de vie acquis au cours de l'évolution. Notre analyse de génomique comparée nous a enfin permis (6) d'exploiter pour l'ensemble des espèces travaillées les gènes associés à des caractères d'intérêt agronomique clés connus chez quelques espèces : on parle de recherche translationnelle.D'un point de vue de la recherche cognitive, ces travaux de thèse, basés sur une génomique comparée impliquant 84 espèces d'Angiospermes, ont enrichi notre compréhension de l'évolution des génomes de plantes et les événements qui ont conduit à la diversité des plantes à fleurs contemporaines. D'un point de vue de la recherche finalisée, l'analyse de la conservation des gènes d'intérêt agronomique entre les espèces modèles et/ou pivots et les espèces d'intérêt agronomique offre une opportunité d'exploiter les connaissances acquises sur la fonction d'un gène chez une espèce pour l'ensemble des espèces où la conservation d'un tel gène est démontrée. Les résultats présentés dans ces travaux de thèse ouvrent de nouvelles perspectives tant pour la recherche fondamentale, en termes de compréhension de l'évolution des espèces, que pour la recherche appliquée, en vue de l'amélioration variétale des espèces d'intérêt agronomique à partir des connaissances disponibles chez les espèces modèles.