Thèse soutenue

Développement d'un capteur RMN portable pour évaluer in situ l'état hydrique des racines de plantes prairiales

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Auteur / Autrice : Magali Nuixe
Direction : Catherine Picon-CochardAmidou Sissou Traoré
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie Biologique
Date : Soutenance le 07/03/2023
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne (2021-...)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut national de la recherche agronomique (France). Unité de Recherche Qualité des Produits Animaux (Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme)
Jury : Président / Présidente : Valérie Legué
Examinateurs / Examinatrices : Claude Doussan
Rapporteur / Rapporteuse : Maja Musse, Christophe Goze-Bac

Mots clés

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Résumé

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Les écosystèmes prairiaux sont un des principaux écosystèmes terrestres permettant de limiter le réchauffement climatique grâce à leur forte capacité à séquestrer le carbone. Les flux de sève ascendant et descendant jouent un rôle primordial dans ce processus en amenant l'eau nécessaire à la réalisation de la photosynthèse puis en transportant les produits carbonés vers les puits de carbone. Dans le cas des prairies, cette séquestration a principalement lieu dans le sol sous forme de matières organiques issues de l'accumulation et de la décomposition de la biomasse racinaire. Les racines, qui permettent d'absorber l'eau du sol et de répondre à la demande transpiratoire, ont donc un rôle primordial dans ce processus de séquestration. Dans le contexte actuel de changement climatique, une meilleure compréhension de ces mécanismes de transport est indispensable pour s'assurer que ces écosystèmes puissent continuer à jouer leur rôle.La résonance magnétique nucléaire (RMN) est une méthode non destructive, non invasive et non ionisante qui permet notamment l'étude des noyaux d'hydrogène de l'eau permettant ainsi la caractérisation de l'état hydrique des plantes. Grâce à la diversité des paramètres mesurables comme les temps de relaxation longitudinale et transversale ou le coefficient de diffusion, la distribution de l'eau ou encore sa mobilité peuvent être caractérisées selon les différentes populations d'eau présentes dans les tissus biologiques. Par ailleurs, la RMN n'est pas limitée par l'opacité des milieux. Ainsi, elle peut être employée pour étudier les organes souterrains des plantes. Toutefois, la majorité des dispositifs RMN de laboratoire ne permet pas de réaliser ces mesures dans l'environnement naturel des plantes, i.e., in situ.Mon travail de thèse a donc été de démontrer la faisabilité et l'intérêt de l'IRM portable, à bas champ magnétique, pour caractériser l'état hydrique des racines de plantes prairiales. Pour cela, des rhizotrons contenant des monocultures d'herbacées ont été étudiés en conditions environnementales contrôlées. Il a ainsi été démontré que l'IRM portable permet (i) d'estimer la quantité d'eau dans les racines, (ii) de révéler un rythme nycthéméral du signal RMN provenant des racines en lien avec la transpiration, (iii) de mettre en évidence les effets d'un stress hydrique intense sur ce signal et (iv) de suivre la réhydratation d'une plante après application d'un stress hydrique.