Thèse soutenue

Récurrence des crises bancaires : approche par la liquidité bancaire, l’économie politique des banques et la dynamique internationale du crédit

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Auteur / Autrice : Timothée Samba Coulibaly
Direction : Matthieu Llorca
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 04/04/2023
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Droit, Gestion, Economie et Politique (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'économie de Dijon (LEDi) (Dijon)
établissement de préparation : Université de Bourgogne (1970-....)
Jury : Président / Présidente : Ludovic Desmedt
Examinateurs / Examinatrices : Matthieu Llorca, Jean-Pierre Allegret, Yamina Leila Tadjeddine
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Pierre Allegret, Yamina Leila Tadjeddine

Résumé

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Les crises bancaires ont des conséquences néfastes sur l’économie en ralentissant la croissance, réduisant l’investissement et les financements bancaires entre autres. Ce travail prolonge les études précédentes analysant les facteurs explicatifs de ces crises, à travers trois pistes de réflexion. Nous évaluons, d’abord, l’efficacité de l’assurance des dépôts, une politique de prévention des crises de liquidité largement utilisée. Au-delà de l’existence des politiques de régulation, l’application effective est fonction des interactions entre les acteurs ou décideurs politiques et les banques. Nous examinons donc ensuite le rôle du clientélisme politique captant les coalitions rentières entre les acteurs politiques et bancaires dans la récurrence des crises bancaires. Enfin, la contribution des interconnexions internationales des secteurs bancaires, à travers le crédit, à la contagion des crises bancaires est analysée. Les résultats de ces travaux sont, premièrement, un accroissement de l’aléa moral des banques lorsqu’un pays dispose d’un système d’assurance explicite des dépôts. Cette croissance de la prise de risque n’est pas en effet compenser par une croissance de la liquidité que permet la présence de ce système. La prise de risque en amont des crises bancaires est ainsi renforcée par ce système. De plus, en amont de ces crises, les banques détiennent moins d’actifs liquides. La prise en compte de ces variables de liquidité améliore l’identification avancée des crises bancaires. Deuxièmement, l’existence des relations clientélistes renforce le risque de crise bancaire à travers un effet direct ou un effetsur le crédit bancaire. Ces relations reflètent des intérêts mutuels pouvant se faire au détriment la stabilité bancaire. Troisièmement, les interdépendances bancaires transnationales, mesurées par la synchronisation bilatérale des cycles du crédit bancaire, ont un effet positif sur le risque de contagion des crises bancaires. L’efficacité de politiques macroprudentielles nationales est mitigée sur cette synchronisation. Mais celles-ci favorisent une baisse du risque de contagion.