Thèse soutenue

Seconds cancers après traitement curatif d'un cancer broncho-pulmonaire

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Auteur / Autrice : Guillaume Nicolas Eberst
Direction : Virginie Westeel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine, cancérologie, génétique, hématologie, immunologie
Date : Soutenance le 22/12/2023
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Environnements, Santé
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Interactions hôte-greffon-tumeur et ingénierie cellulaire et tissulaire (Besançon) - Interaction hôte-greffon-tumeur, ingénierie cellulaire et génique
Site de préparation : Université de Franche-Comté
Jury : Président / Présidente : Gérard Zalcman
Examinateurs / Examinatrices : Marie Wislez
Rapporteurs / Rapporteuses : Pascale Tomasini, Anne-Claire Toffart

Résumé

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Le premier des objectifs du plan cancer 2014-2019 était de guérir plus de malades en favorisant les diagnostics plus précoces. Cet objectif laisse espérer davantage de diagnostic à des stades précoces accessibles à une résection chirurgicale. A l’heure actuelle, la chirurgie exérèse d’un cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules (CBNPC) est le traitement offrant le plus d’espoir de guérison. Ce travail de thèse s’intéresse tout particulièrement au devenir des patients opérés.Malgré une intention curatrice, les patients opérés d’un CBNPC sont à risque de récidive du cancer opéré mais ont également un risque de second cancer, et en particulier de second cancer broncho-pulmonaire primitif (SCBP), supérieur à celui de la population générale, de l’ordre de 20% d’incidence cumulée à 10 ans. Lorsque survient une lésion pulmonaire de même diagnostic histologique que le cancer opéré, le diagnostic différentiel entre récidive du cancer opéré ou SCBP est difficile. Plusieurs définitions existent. En se basant sur l’hypothèse que les récidives sont le témoin d’une agressivité de la maladie cancéreuse, et donc le plus souvent de plus mauvais pronostic que les deuxièmes cancers, nous avons conduit dans un premier temps une revue systématique Cochrane de l’ensemble des définitions utilisées dans la littérature afin d’identifier celle qui offre la meilleure distinction pronostique, sur laquelle se baser pour le diagnostic différentiel entre récidive du cancer opéré et SCBP.Il y a quelques années, l'immunothérapie s'est imposée dans l'arsenal thérapeutique du cancer broncho-pulmonaire. D'abord utilisée en situation métastatique, l'immunothérapie est maintenant testée en situation péri-opératoire dans de nombreux essais. Cependant, en raison de la diversité des combinaisons et des stratégies thérapeutiques, qui n'ont pas toutes été comparées entre elles, une incertitude demeure quant à la meilleure thérapie péri-opératoire pour les patients opérés d'un CBNPC de stade précoce. Nous avons initié une revue systématique d’essais interventionnels avec méta-analyse en réseau selon la méthode Cochrane portant sur l'efficacité de ces traitements péri-opératoires chez les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules.L’étude IFCT-0302 est la seule large étude randomisée de surveillance des opérés d’un CBNPC. Elle a inclus 1775 patients. Son objectif était de comparer la survie globale de deux stratégies de surveillance : par clinique et radiographies thoraciques dans le groupe contrôle, et par clinique, radiographies thoraciques et scanners thoraco-abdominaux dans le groupe expérimental. La qualité de vie décrite par le patient (QdV) est une mesure de trois domaines de la santé perçue : physique, social et émotionnel. La QdV est impactée par une condition médicale ou son traitement. L'évidence suggère que la chirurgie du cancer du poumon a un impact significatif sur la QdV. L’objectif de notre travail a été d’évaluer l’influence du type de surveillance sur la QdV dans la population de l’étude IFCT-0302.Lorsqu’une image pulmonaire anormale est détectée, son diagnostic histologique s’obtient fréquemment par ponction transthoracique guidée par le scanner. La principale complication du geste est le pneumothorax. Les contraintes hospitalières ne permettent pas d’hospitaliser tous les patients après une ponction transthoracique. Nous avons dans ce troisième axe, travaillé à la validation d’un score prédictif de survenue d’un pneumothorax retardé après une ponction-biopsie transpariétale pulmonaire scannoguidée, afin de sélectionner les patients qui doivent être surveillés en hospitalisation conventionnelle. Ce travail a été réalisé sur une cohorte de patients du CHU de Besançon, une partie de la cohorte ayant permis d’élaborer le score, l’autre de le valider. Enfin un travail de validation externe sur une cohorte de patients de l’Hôpital Bichat – Claude Bernard a été réalisé.