La philosophie de l'autogestion d'André Gorz : travail, écologie et temps de vie
Auteur / Autrice : | Céline Marty |
Direction : | Laurent Perreau, Vincent Bourdeau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 06/12/2023 |
Etablissement(s) : | Bourgogne Franche-Comté |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-2024) |
Laboratoire : Logiques de l'Agir (Besançon) | |
Jury : | Président / Présidente : Dominique Méda |
Examinateurs / Examinatrices : Alexis Cukier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Fabrice Flipo, Arnaud François |
Résumé
Cette thèse propose une lecture inédite de l’œuvre d’André Gorz, comme œuvre philosophique continue, articulée autour de l’idéal de l’autogestion, pour répondre au problème de l’expérience vécue, individuelle et collective, de l’aliénation. À partir de ses fondements philosophiques dans le double héritage existentialiste-marxiste de Jean-Paul Sartre et de Karl Marx, l’idéal autogestionnaire s’actualise, par le contrôle ouvrier, dans les pratiques concrètes de production, dans les années 1960 ; puis dans toutes les conditions matérielles d’existence, par l’autogestion des besoins, à visée écologique, dans les années 1970 ; et enfin, dans une dimension existentielle, par l’autogestion du temps, de travail et de vie, à partir des années 1980. La critique du salariat et le soutien au revenu inconditionnel à partir des années 1990 en découlent alors. Plutôt que de les juxtaposer, cette lecture articule ainsi la philosophie du travail de Gorz avec son écologie politique anticapitaliste et décroissante, qui pense la réduction de la production et du temps de travail.Cette thèse de philosophie sociale mobilise l’histoire des idées pour recomposer les contextes et les acteurs (marxisme humaniste, nouvelle gauche, opéraïsme italien, Marcuse, Illich, la nébuleuse écologique, l’École de Francfort et la sociologie allemande) qui contribuent à nourrir l’œuvre de Gorz.