Thèse soutenue

Culture classique et réseaux à la Renaissance dans l'empire des Habsbourg : Antoine Perrenot de Granvelle, l'antiquité et les antiquités

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Auteur / Autrice : Laura García Almeida
Direction : Rudy Chaulet
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 13/03/2023
Etablissement(s) : Bourgogne Franche-Comté
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Espaces, Pratiques, Temps (Dijon ; Besançon ; 2017-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université de Franche-Comté (1971-....)
Laboratoire : Institut des sciences et techniques de l'Antiquité (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Marina Mestre Zaragozà
Examinateurs / Examinatrices : Paul Delsalle, Alexandra Merle
Rapporteurs / Rapporteuses : Marina Mestre Zaragozà, David García Hernán

Résumé

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Antoine Perrenot de Granvelle (1517- 186) vécut à un moment propice à la consolidation de l’ascension sociale de sa famille. En effet, le XVIe siècle vit de nombreux letrados accéder aux principaux postes de l’administration de la Cour. Par la confluence de son réseau social et d’une situation géopolitique qui lui était favorable, Antoine Perrenot s’est hissé jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir au sein du gouvernement espagnol. Originaire de Franche-Comté, passant par les Pays-Bas et l’Italie, Granvelle finit ses jours à la cour de Madrid. C’est précisément cet important rôle politique qui nous permet de retracer aisément son parcours, grâce à l’important corpus épistolaire que l’on conserve actuellement, y compris une partie non négligeable de lettres en espagnol. Homme cosmopolite en raison de ses voyages, il participa de l’idée internationaliste qui parcourait les couches érudites de l’Europe du XVIe siècle : la nation commune qu’on nommait la République des Lettres. En effet, la littérature antiquisante, les arts et plus particulièrement les antiquités avaient la capacité de dépasser des frontières territoriales. Ces citoyens de la République des Lettres n’avaient pour nation que leurs collections et pour concitoyens que ceux qui participaient de ces réseaux antiquisants. Dans l’idéal de la République des Lettres, les arts et les antiquités rendaient égaux à tous ceux qui savaient trouver en ces objets leur passeport d’entrée.Le collectionnisme humaniste fut donc le moyen parfait pour Antoine Perrenot de Granvelle de montrer à ses contemporains le prestige intrinsèquement lié à sa place dans le gouvernent de la Couronne espagnole et, par conséquent, de concrétiser les aspirations sociales qui marquèrent l’histoire récente de sa famille. C’est pourquoi nous porterons notre intérêt vers les collections d’antiques du cardinal, en analysant son réseau et ses habitudes en tant que collectionneur.