Architecture et décor des églises du Vexin français à la Renaissance, 1533-1600
Auteur / Autrice : | Marion Seure |
Direction : | Marion Boudon-Machuel, Étienne Hamon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'Art |
Date : | Soutenance le 25/11/2023 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études supérieures de la Renaissance (Tours ; 1956-....) |
Jury : | Président / Présidente : Laurence Blancher-Riviale |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurence Blancher-Riviale, Pascal Julien |
Mots clés
Résumé
À partir des années 1530, l'architecture religieuse française connut une évolution significative. La structure des églises s'ouvrit alors aux modèles classiques, distincts des formes flamboyantes, sans pour autant rompre avec l'héritage gothique. Le Vexin français, région prospère située entre l'Île-de-France, la Normandie et la Picardie, constitue un cadre idéal pour étudier ce phénomène, du fait de sa position géographique, des membres de la haute noblesse et des officiers royaux qui y étaient implantés ainsi que du dynamisme de ses communautés paroissiales. Vingt-neuf églises y ont fait l'objet de campagnes de construction significatives entre 1533 et 1600. Les nombreuses sources disponibles permettent de comprendre le contexte social et religieux de ces chantiers, du point de vue des commanditaires comme des artistes. Cette thèse propose également l'analyse des transformations de cette architecture et de son décor, en particulier sculpté. La reconstruction de la nef de Saint-Maclou de Pontoise, commencée en 1533, inaugura la rupture avec les formes flamboyantes, en intégrant structures et décors à l'antique. Les ordres classiques, tels que théorisés dans les traités, se diffusèrent ensuite dans l'ensemble des églises étudiées à partir de 1540, selon des modalités différant d'un édifice à l'autre. Saint-Gervais-Saint-Protais de Gisors constitua un autre foyer marquant, qui témoigne de l'évolution de l'architecture et de la sculpture tout au long du XVIe siècle. Programmes sculptés et bâtis y apparaissent indissociables et sont les vecteurs d'un message défendant la tradition et les dogmes catholiques. Dans le contexte de réformes religieuses, la commande monumentale religieuse du Vexin paraît en effet revêtir un caractère militant.