L'expérience de « mort imminente » : une phénoménologie du réel
Auteur / Autrice : | Olivier Delporte-Fontaine |
Direction : | Pascal Nouvel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 05/06/2023 |
Etablissement(s) : | Tours |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Humanités et Langues (Centre-Val de Loire ; 2018-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Éducation Éthique Santé (Tours) |
Jury : | Président / Présidente : Steven Laureys |
Rapporteurs / Rapporteuses : Laurence Devillairs, Philippe Cabestan |
Mots clés
Résumé
Depuis l'Antiquité, des témoignages font part d'expériences de « mort imminente » (EMI). De ces expériences, souvent très singulières, émergent quelques invariants qui intéressent la phénoménologie et la philosophie de l'esprit. Ainsi un philosophe contemporain comme Michel Bitbol s'intéresse-t-il de près aux récits de ces expériences (La conscience a-t-elle une origine ?, Flammarion, 2014). Quels sont ces invariants ? Comment se manifestent-ils ? Les récits d'EMI soulignent généralement que la conscience de soi, du « réel » et des autres a changé leur sensibilité, leurs affects et que leur vie prend un nouveau sens. Comment comprendre ces récits ? Doit-on admettre, comme certains l'affirment, que l'EMI fait accéder à un niveau de conscience modifiée, une « autre » conscience, comme le pense la psychiatre Élisabeth Kubler Ross (Mémoires de vie, Mémoires d'éternité, Ed. « JC Lattès », 1998) ou bien faut-il retenir une explication plus neurologique, comme semble le suggérer Steven Laureys, neurologue et professeur de clinique au service de neurologie du Centre hospitalier universitaire de Liège (Un si brillant Cerveau. Les états limites de conscience, Odile Jacob, 2013) ? D'ailleurs, les deux conceptions sont-elles nécessairement opposées ? Dans cette recherche, nous analyserons particulièrement cette « autre » conscience décrite dans les récits d'EMI. Cette « autre » conscience pourrait-elle être utilisée à des fins pratiques (thérapeutiques, éthiques, philosophiques, etc.) ? Produit-elle une éthique particulière sur les expérienceurs au retour de l'EMI ? Peuvent-ils revenir avec une attention changée et, si oui, est-ce que ce changement produit un effet bénéfique sur leur vie et sur celle des autres ? Pourrait-elle nous ouvrir vers une nouvelle phénoménologie du réel ?