Etude de matériaux d'anode inerte pour la conversion d'oxyde métallique en métal par électrolyse en milieu chlorures fondus
Auteur / Autrice : | Julien Pertuiset |
Direction : | Laurent Massot, Mathieu Gibilaro |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des Procédés et de l'Environnement |
Date : | Soutenance le 03/04/2023 |
Etablissement(s) : | Toulouse 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Mécanique, énergétique, génie civil et procédés (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de génie chimique (Toulouse ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Tailhades |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Massot, Mathieu Gibilaro, Carine Petitjean, Armelle Ringuedé, Catherine Bessada | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Carine Petitjean, Armelle Ringuedé |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Cette thèse a pour but de déterminer un matériau capable de dégager du O2(g) sans se dégrader pendant une électrolyse dans un milieu CaCl2 - CaO fondu à 850 °C. Un tel matériau est nécessaire pour la transposition à échelle industrielle des procédés FFC (Fray, Farthing, Chen) et OS (Ono, Susuki), étudiés depuis le début des années 2000 pour permettent de réduire un oxyde métallique insoluble MOx en métal M en une unique opération d'électrolyse dans CaCl2 - CaO. L'oxyde constitue la cathode et est converti en métal de manière directe ou indirecte par l'intermédiaire d'un agent réducteur généré in-situ (calcium métal). La réaction cathodique a été étudiée et optimisée au cours de ces 20 dernières années et c'est désormais la gestion de la réaction anodique qui pose problème. Une anode en graphite, peu couteuse et facile à mettre en forme, a été utilisée initialement. Elle est cependant consommée en formant des gaz CO2(g) et CO(g), ce qui implique un impact environnemental important. Ces gaz peuvent également réagir avec les ions oxydes O2- présents dans l'électrolyte et former des ions carbonate CO32- à l'origine d'une pollution du produit cathodique et du solvant, et d'une baisse du rendement de production. Une alternative à cette anode réactive consiste à utiliser une anode dite inerte, qui permet de dégager du dioxygène O2(g) et donc de s'affranchir des problématiques listées avec le graphite. Ce cas est bien plus intéressant mais est confronté à un verrou technologique majeur : il n'existe à ce jour aucun matériau connu qui permette de réaliser un dégagement de dioxygène sans se dégrader sous polarisation dans CaCl2 - CaO à 850 °C. Parmi les candidats possibles figurent des métaux et des oxydes métalliques. Cette thèse consiste donc à sélectionner et tester les matériaux les plus prometteurs afin de statuer quant à leur possibilité d'utilisation en tant qu'anode inerte. Une étude bibliographique et des calculs thermodynamiques ont d'abord permis de sélectionner les matériaux d'intérêt : des métaux nobles (Au, Pd, Pt, Ir et Ru) et des oxydes métalliques (Fe3O4, Ni0,7Fe2,3O4, RuO2, SnO2 et IrO2 - Ta2O5). Le comportement anodique de ces matériaux a été étudié dans un premier temps par des mesures de voltammétrie linéaire dans CaCl2 pur et CaCl2-CaO (0 - 2 % massique) et les résultats obtenus ont été comparés aux données thermodynamiques afin d'évaluer les réactions pouvant se produire. Des électrolyses à intensité imposée, couplées à une mesure de la variation de masse des matériaux et à une quantification du dioxygène produit, ont été mises en œuvre pour cette thèse. Des analyses microstructurales (MEB) ont également été menées pour identifier les composés formés et des analyses élémentaires (ICP - AES) du solvant ont permis de mettre en évidence les espèces solubles produites.