Portraits onomastiques de Zeus au Proche-Orient (IVe s. av. n.è. - IVe s. de n.è.) : contextes, appropriations, agents
Auteur / Autrice : | Giuseppina Marano |
Direction : | Corinne Bonnet, Achim Lichtenberger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'Antiquité |
Date : | Soutenance le 18/12/2023 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 en cotutelle avec Westfälische Wilhelms-Universität (Münster, Allemagne) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Temps, Espaces, Sociétés, Cultures (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : PLH - Patrimoine, Littérature, Histoire (EA 4601) - Patrimoine- Littérature- Histoire / PLH |
Jury : | Président / Présidente : Françoise Van Haeperen |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvain Lebreton | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Margherita Facella, Michael Blömer |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
La thèse vise à répertorier et analyser le dossier des cultes du dieu Zeus au Proche-Orient Ancien entre époque hellénistique et romaine. Si le but global de notre enquête est celui de retracer les caractéristiques du dieu Zeus au Proche-Orient ancien, la façon de procéder sera celle d’approfondir le nom de Zeus en contexte, spécialement lorsqu’il fait l’objet de processus d’adaptation, de complète transformation, de renégociation, ou même de refus, dans le cadre du Proche-Orient, tant multiculturel que morcelé et attentif au local. Pour ce faire, mieux vaut expliciter les questions qui nous suivront silencieusement au cours de ce parcours : est-il Zeus un dieu au Proche-Orient grec et romain ? Est-il Zeus un dieu « grec » au Proche-Orient ? Est-il Zeus un dieu « proche-oriental » ?Autrement dit, trois questions complémentaires portent sur la « morphologie » de Zeus une fois son culte adopté au Proche-Orient : avant tout notre travail sera celui de cerner Zeus, de comprendre si et à quelle échelle ses fidèles proche-orientaux avaient une « idée Zeus » partagée et évocatrice de ce dieu, comme l’est pour nous le dieu foudroyant depuis l’Olympe. Deuxièmement, on se demandera au cas par cas dans quelle mesure les hommes et les femmes du Proche-Orient estimaient Zeus un dieu « grec ». Bien sûr, il n’est présent que dans l’épigraphie de langue grecque, et en contexte bilingue son nom n’est jamais transposé tel quel en langue sémitique, mais il est rapproché d’autres dieux ayants des caractéristiques comparables. Pour cela, le nom de Zeus est en lien direct avec l’usage à l’écrit de la langue grecque, souvent préférée aux langues sémitiques, sauf dans des cas particuliers, comme les Juifs et les Palmyréniens, ainsi que la Nabatène. Toutefois, on devrait se demander si la pratique du grec à l’écrit et par conséquent l’emploi de noms divins et iconographies grecques signifie exploiter des expériences culturelles tout-court « grecques » ; surtout il faudrait s’accorder sur le sens que l’on donne à l’adjectif « grec ». Par la suite, on remet en question les influences culturelles grecques et, puis, romaines au Proche-Orient, mais cet aperçu ne vaut en aucun cas comme une réponse. Ce sera le résultat de cette analyse à fournir quelques éléments de réflexion. En dernier point, au cours de ce parcours on se demandera au juste : « Est-il Zeus un dieu « proche-oriental » ? », puisque ses cultes vivent au Proche-Orient sur la longue durée, dans un nombre de contextes différents et exploités par un tas de fidèles ayants plusieurs origines, ainsi que plusieurs statuts et parcours de vie. Développe-t-il ce dieu une ou plusieurs spécificités par rapport au Zeus du reste de la Méditerranée ? Quelles sont, en conclusion, les dynamiques à l’œuvre dans la circulation proche-orientale de Zeus et quel est leur résultat ?