Regards croisés sur la Guerre civile libanaise (1975-1990) dans le roman français et libanais d'expression française
Auteur / Autrice : | Roula El Nasrany |
Direction : | Jean-Yves Laurichesse |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langues et Littératures françaises |
Date : | Soutenance le 19/12/2023 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Patrimoine, littérature, histoire (Toulouse ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Guy Larroux |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Bertrand, Anne-Lise Blanc |
Résumé
Notre travail de recherche intitulé Regards croisés sur la Guerre civile libanaise (1975-1990) dans le roman français et libanais d'expression française s’inscrit dans la lignée analytique de l’écriture mémorielle des catastrophes. Il s’agit précisément de la littérature de guerre avec comme contexte particulier la guerre civile libanaise de 1975-1990. Notre thèse se donne en effet comme objectif d’étudier la manière dont six écrivains (français et libanais) ont rapporté la guerre civile libanaise en l'absence de documentation officielle concernant cette page noire de l'Histoire du Liban et à la lumière d’un négationnisme étatique. Ces écrivains sont Alexandre Najjar, Dominique Eddé, Jacqueline Massabki, François Porel, Mathias Énard et Sorj Chalandon. Nous avons tenté d’analyser comment l’objet guerre est saisi par la fiction aussi bien que l’impact de l’écriture de guerre sur la mémoire collective des Libanais, notamment ceux nés dans l’après-guerre. Notre approche comparative émane ainsi d’un questionnement sur le rôle et la légitimité de la littérature dans un contexte pareil et implique par conséquent une réflexion sur l’articulation tripartite Histoire-mémoire-fiction. Elle constitue également l’occasion de souligner l’importance du « témoignage » à travers le croisement de différentes mémoires individuelles et sociétales qui, réunies, devraient contribuer à rendre possible la compréhension globale du phénomène en question.Sur le plan méthodologique, nous nous sommes appuyée sur des approches critiques diverses mêlant l’analyse narrative, les recherches sur la mémoire des conflits et l’étude spatiale et temporelle afin de dégager, en plus des thématiques communes aux œuvres du corpus, une poétique propre à l’écriture de la guerre intestine du Liban.