Grâce et matière : la figuration de la relation au divin dans la littérature et le cinéma : Simone Weil/Roberto Rossellini, Georges Bernanos/Robert Bresson-Maurice Pialat, Julien Green/Léonard Keigel, Peter Handke/Wim Wenders
| Auteur / Autrice : | Lou-Andrea Depaule |
| Direction : | Patrick Marot, Philippe Ragel |
| Type : | Thèse de doctorat |
| Discipline(s) : | Langues et Littératures françaises |
| Date : | Soutenance le 15/12/2023 |
| Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
| Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse) |
| Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Patrimoine, littérature, histoire (Toulouse ; 2007-....) |
| Jury : | Président / Présidente : Éric Benoit |
| Examinateurs / Examinatrices : Michela Gardini, Sophie Lécole-Solnychkine | |
| Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Benoit, David Vasse |
Mots clés
Résumé
L’objet de ce travail est d’étudier comment s’opère, dans les œuvres littéraires et dans les œuvres cinématographiques pensées comparativement, la représentation de la grâce comme une manifestation du divin dans l’humain. L’hypothèse ici défendue est que la grâce se manifeste comme mouvement, et qu’elle fait effraction dans la représentation – ce qui se traduit par des formes de renversement (chute/renversement de la chute ; profane/sacré ; matérialité/spiritualité).Les rapports entre les deux médiums littérature et cinéma ont notamment été traités par Jean Cléder. Entre littérature et cinéma, les relations ont souvent été envisagées à travers le prisme de l’adaptation des textes littéraires. Mais les rapports entre les deux arts ne se limitent pas à cette problématique. M’inscrivant dans la même perspective que celle de Jean Cléder, j’essaie d’examiner comment, dans l’intervalle entre littérature et cinéma, des transactions se négocient. En effet dans cette interaction peuvent se reformuler les enjeux de la représentation cinématographique et littéraire. Amédée Ayfre, dans son ouvrage intitulé ''Un cinéma spiritualiste'', évoque les rapports entre littérature et cinéma d’un point de vue spécifiquement chrétien. Il s’intéresse sur le plan esthétique à la mise en scène du sacré, de la morale, du Bien et du Mal, et de la grâce au sens catholique. Telle n’est pas ma problématique, qui ne cherche pas à établir la pertinence d’un courant esthétique spécifiquement chrétien, mais à mettre en évidence à travers les œuvres du corpus les formes de renversement constitutives du mouvement de la grâce.