Thèse soutenue

Modèles chromatiques et maquillage biologique : de l'immersion dans un laboratoire à façon à la création de portraits en design-couleur

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Auteur / Autrice : Nathalie Wiart
Direction : Céline CaumonÉlodie Bécheras
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts appliqués
Date : Soutenance le 30/03/2023
Etablissement(s) : Toulouse 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts, Lettres, Langues, Philosophie, Communication (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de recherche en audiovisuel-Savoirs, praxis et poïétiques en art (Toulouse)
Jury : Président / Présidente : Christophe Bardin
Examinateurs / Examinatrices : Annie Mollard-Desfour, Guy Lecerf
Rapporteurs / Rapporteuses : Christophe Bardin, Nathalie Jullian-Pawlicki

Résumé

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Dans un contexte sociétal et économique favorable aux relations entre recherche publique et privée, le dispositif CIFRE (Conventions industrielles de formation par la recherche) a permis à ce travail de voir le jour grâce à l’articulation d’une recherche académique poursuivie à l’Université de Toulouse et d’une approche pratique mûrie au sein d’une entreprise montpelliéraine spécialisée dans la cosmétique de soin biologique.L’entreprise cherchait à concevoir une gamme de maquillage différenciante, végane et certifiée biologique afin de compléter son offre. L’exercice de la recherche universitaire a permis de proposer une réponse pratique à la création de gamme et d’explorer par la réflexion académique la question de la naturalité dans le champ de la cosmétique. Ce travail s’appuie sur l’hypothèse suivante : les couleurs naturelles et les couleurs non naturelles ne représentent pas les mêmes espaces de modélisation chromatique. Par conséquent, intégrer un profil de coloriste designer au sein d’un laboratoire de Recherche & Développement permettrait de (re)penser/classer la couleur, d’apporter un regard nouveau sur les pratiques de ce lieu et de faire se rencontrer le chimiste et le designer.Les idées et les approches ont divergé et se sont parfois même opposées. Cette situation complexe s’est transformée en opportunité pour créer de nouveaux procédés, méthodes et langages entre le domaine disciplinaire du design et de la chimie, entre le design et d’autres métiers. Cette opportunité a contribué à la facilitation de la conception de prototype de maquillage. Elle a par la suite été appliquée à une réflexion autour des concepts biologique/naturel/naturelle par le biais de la sociologie des usages et des représentations de la femme cosmétique et de l’histoire de la beauté.Suite à l’observation de la polysémie du terme naturel, il convenait ensuite de s’intéresser au sens défendu par une marque comme positionnement et celui de la caractérisation d’un produit qui répond à un référentiel biologique. Devant la confusion et le nombre de produits sur le marché répondant à cette image, ou du moins à l’image que l’on se fait du produit biologique ou naturel, il était nécessaire de questionner les clichés et les stéréotypes qui l’entourent.L’enjeu était alors de promouvoir une pensée industrielle différente, en dépassant les clichés et en misant sur l’innovation par le design chromatique et le faire français biologique par une approche poétique. Ce travail s’intéresse au fonctionnement de ce stéréotype, de l’image, dans le champ de la cosmétique et plus spécifiquement appliqué aux portraits de femmes. Cette thèse suggère de repenser les codes et d’envisager, finalement, un nouveau mode de consommation plus douce et responsable.