Des mitochondries identiques, des longévités contrastées : que nous apprennent les fourmis sur le vieillissement métabolique ?
Auteur / Autrice : | Maïly Kervella |
Direction : | François Criscuolo, Frédéric Bouillaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 19/12/2023 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (Strasbourg ; 2006-....) |
Jury : | Président / Présidente : Christel Lefrançois |
Examinateurs / Examinatrices : Audrey Bergouignan | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Éric Darrouzet, Loïc Teulier |
Mots clés
Résumé
Alors que les castes d'insectes sociaux présentent d'énormes différences de longévité - quelques mois pour les ouvrières contre des décennies pour les reines - ma thèse vise à comprendre comment la bioénergétique mitochondriale soutient la longévité remarquable des reines, en particulier chez la fourmi noire des jardins, Lasius niger. Mes résultats montrent qu’il ne s'agit pas seulement de la gestion du stress oxydant (théorie radicalaire), mais plutôt d’un cumul de facteurs. Ces résultats, basées sur plusieurs approches, mettent en lumière la capacité des reines à optimiser la production d'énergie (mesure de l’AEC), leur taux métabolique (calorimétrie indirecte), et l’investissement dans la maintenance mitochondriale (microscopie électronique et protéomique), apportant un éclairage nouveau sur le paradoxe longévité/reproduction des reines. L’exploration de ces mécanismes ouvre la voie à une compréhension plus approfondie des fondements évolutifs de la longévité de ces insectes.