Thèse soutenue

Le lien entre l'horloge circadienne déficiente et les maladies rétiniennes

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Auteur / Autrice : Shumet T. Gegnaw
Direction : Marie-Paule Felder-SchmittbuhlArthur A. Bergen
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Neurosciences
Date : Soutenance le 18/12/2023
Etablissement(s) : Strasbourg en cotutelle avec Universiteit van Amsterdam
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut des neurosciences cellulaires et intégratives (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Sylvie Friant
Examinateurs / Examinatrices : Michel Roux, Maarten Kamermans
Rapporteurs / Rapporteuses : Andries Kalsbeek, Ouria Dkhissi-Benyahya

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a étudié comment une dérégulation de l'horloge circadienne, qui n'avait pas été clairement associée à une maladie rétinienne jusqu'à présent, pourrait contribuer à la dégénérescence et influencer le développement et la fonction de la rétine. L'inactivation spécifique du gène horloge Bmal1 (rod-Bmal1KO) dans la lignée de souris portant la mutation P23H de la rhodopsine aggrave les symptômes de dégénérescence rétinienne, tels que la réduction de la réponse ERG et la perte de bâtonnets, induits par la seule mutation P23H. Ces observations ont été corroborées par l'analyse RNA-Seq qui a révélé des changements majeurs dans l'expression des gènes, liés à la phototransduction et aux processus métaboliques, entre le double mutant (rod-Bmal1KO/P23H) et les rétines P23H. Nous avons montré qu'au cours du développement, l’invalidation des gènes horloge Per1 et Per2 chez la souris affecte de manière significative l'expression des gènes de la phototransduction et du cycle cellulaire. Nous avons observé que les souris adultes déficientes en Per1 et Per2 ne modulent pas quotidiennement leur sensibilité à la lumière, dans des conditions scotopiques et mésopiques. Nous avons également constaté une altération de la régulation journalière de la sensibilité à la lumière chez les souris déficientes en gène d'horloge Bmal1 dans les bâtonnets. De plus, nous avons investigué comment la dégénérescence des bâtonnets pourrait influencer la capacité rythmique globale de la rétine en mesurant les rythmes de bioluminescence PER2::LUC chez des souris P23H. Nos résultats montrent que l'horloge rétinienne chez les souris hétérozygotes P23H/+ présente des rythmes circadiens avec une robustesse et une amplitude significativement accrues. Ces effets impliquent probablement l’activation des cellules gliales.