Manipulation virale : comment les virus de plante influencent hôte et vecteur pour favoriser leur transmission ?
Auteur / Autrice : | Maxime Verdier |
Direction : | Martin Drucker |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des organismes : développement et physiologie |
Date : | Soutenance le 12/10/2023 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Santé de la vigne et qualité du vin (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Anne-Marie Cortesero |
Examinateurs / Examinatrices : Nathalie Boissot, Christophe Ritzenthaler | |
Rapporteur / Rapporteuse : Manuella Van Munster, Ioannis Michalakis |
Mots clés
Résumé
La manipulation virale est un concept évolutif décrivant les effets induits par les virus sur le phénotype de leur plante hôte et les réponses comportementales des vecteurs étant favorables à la transmission. Dans ces travaux de thèse, nous étudions le cauliflower mosaic virus (CaMV) et le turnip yellows virus (TuYV), deux virus transmis par puceron et aux biologies différentes. Nous caractérisons les effets manipulatoires de ces virus sur le comportement des vecteurs interagissant avec des plantes infectées, puis tentons d’identifier et de caractériser les déterminants viraux et gènes impliqués (chez les vecteurs et la plante-hôte). Nous avons montré que deux protéines du CaMV et une du TuYV sont responsables d’altérations du comportement alimentaire des pucerons. Des études transcriptomiques de plantes infectées et de pucerons s’alimentant sur les plantes infectées ont permis de générer des listes de gènes candidats potentiellement « manipulés » par les virus. La validation fonctionnelle de certains candidats a donné lieu à l’identification de gènes de pucerons impliqués dans le comportement alimentaire, leur rôle manipulatoire reste à confirmer. Enfin, nous avons caractérisé des effets importants après le départ du puceron des plantes infectées, en lien avec des altérations métabolomiques chez les plantes-hôtes et vecteurs. Ces effets post-acquisitions, très peu étudiés, pourraient avoir des conséquences majeures pour les dynamiques de transmission virale.