Thèse soutenue

Effet de la microgravité réelle et simulée sur la flexibilité métabolique chez l’homme

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Auteur / Autrice : Elisa Le Roux
Direction : Audrey BergouignanStéphane Blanc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie des organismes : développement et physiologie
Date : Soutenance le 27/03/2023
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences de la vie et de la santé (Strasbourg ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut pluridisciplinaire Hubert Curien (Strasbourg ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Donal O'Gorman
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Derbré, Joffrey Zoll
Rapporteurs / Rapporteuses : Donal O'Gorman, Julie-Anne Nazare

Résumé

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Les études de simulation de microgravité ont mis en évidence des adaptations du métabolisme intermédiaire et une diminution de la flexibilité métabolique (c-à-d la capacité à ajuster l’utilisation des substrats en fonction des changements de leur disponibilité), pouvant entrainer des conséquences néfastes sur la performance et la santé des astronautes. Dans le contexte de la nouvelle phase exploratoire spatiale, ce travail de thèse a cherché à combler les lacunes actuelles pour mieux comprendre l’impact de la microgravité sur la flexibilité métabolique et les mécanismes cellulaires et moléculaires sous-jacents. Nous avons montré chez des hommes sains que seuls 5 jours d’exposition à la microgravité par immersion sèche induisent une diminution de la sensibilité à l’insuline, une hypertriglycéridémie et une accumulation de lipides hépatiques. Au niveau du muscle squelettique, une altération de la voie de signalisation de l’insuline ainsi qu’une réduction de la flexibilité métabolique au glucose ont été notées. Cette dernière semble précéder l’altération de la flexibilité métabolique au niveau du corps entier. Chez des astronautes ayant séjourné au moins 3 mois à bord de la station spatiale internationale, la flexibilité métabolique et l’oxydation postprandiale des substrats n’ont pas été affectées en moyenne. Toutefois les variabilités inter-individuelles ont mis en évidence des relations entre la flexibilité métabolique, l’exercice, le régime alimentaire et les changements de composition corporelle. Ces résultats apportent de nouveaux éléments pour aider à la préparation des futures missions de longue durée. Enfin, ces travaux ont des retombées sur terre en aidant à mieux comprendre les effets de l’inactivité physique sur le développement de pathologies métaboliques.