Thèse soutenue

Séquences de séismes pré-chocs : cascades aléatoires ou déclencheur asismique ?

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Auteur / Autrice : Luc Moutote
Direction : Olivier LenglinéZacharie Duputel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géophysique
Date : Soutenance le 16/11/2023
Etablissement(s) : Strasbourg
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des Sciences de la Terre et Environnement (Strasbourg ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut Terre Environnement (Strasbourg)
Jury : Président / Présidente : Alessia Maggi
Examinateurs / Examinatrices : Luis Rivera, Agnes Helmstetter, Virginie Durand
Rapporteurs / Rapporteuses : Sebastian Hainzl, Romain Jolivet

Résumé

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Comprendre comment les grands tremblements de terre se déclenchent et comment mieux les anticiper reste de nos jours un des défis majeur de la sismologie. De nombreux grands tremblements de terre sont précédés de plus petits séismes, souvent interprétés comme des précurseurs reflétant un processus de nucléation de la future grande rupture. Toutefois, nous ne sommes toujours pas en mesure de comprendre pleinement dans quelles circonstances ils se produisent et s'ils ont un quelconque pouvoir prédictif. Dans cette thèse de doctorat, j'utilise des catalogues de sismicité haute-résolution pour étudier des séquences de pré-chocs et leurs possibles liens avec une phase de préparation des grands séismes. Tout d'abord, j'ai étudié 53 séquences pré-chocs en Californie du Sud. Je montre que seulement 10 des 53 séquences observent une activité sismique anormalement élevée lorsque l'on prend en compte les variations habituelles de la sismicité. Donc, une activité anormale des séismes pré-chocs en Californie du Sud est relativement rare. J'ai ensuite étudié en détail une séquence sismique à Valparaiso en 2017. En analysant les variations du taux de sismicité, les séismes répétitifs et des mesures HR-GPS, j'ai mis en évidence un glissement asismique transitoire commençant avant le premier pré-choc et se prolongeant après le choc principal. Les séismes pré-chocs semblent ainsi être contrôlé par une perturbation asismique transitoire plus longue, de la séquence pré-choc à post- choc principal, plutôt que d'indiquer une possible phase préparatoire. Mes observations suggèrent qu'il est peu probable qu'une phase préparatoire des chocs principaux soit systématiquement détectable avec l'activité des séismes pré-chocs. Néanmoins, il apparaît qu'une meilleure compréhension de l'interaction entre la sismicité et le glissement asismique pourrait améliorer notre compréhension des processus de failles qui déclenchent les grandes magnitudes.