Transport et dégradation des biocides urbains des façades aux eaux souterraines
Auteur / Autrice : | Tobias Junginger |
Direction : | Gwenaël Imfeld, Sylvain Payraudeau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géochimie |
Date : | Soutenance le 20/01/2023 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des Sciences de la Terre et Environnement (Strasbourg ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Terre Environnement (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Régis Moilleron |
Examinateurs / Examinatrices : Elodie Passeport, Ulla E. Bollmann, Jens Lange | |
Rapporteur / Rapporteuse : Régis Moilleron, Michael Burkhardt |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les biocides urbains, utilisés dans les matériaux de façade comme la peinture et le crépi pour inhibiter la croissance des algues et des champignons, sont libérés par la pluie poussée par le vent et contaminent les eaux de surface, le sol et les eaux souterraines avec des effets écotoxicologiques potentiels pour l'écosystème. L'objectif général de cette thèse était d'améliorer la compréhension du transport réactif des biocides urbains depuis leurs sources (i.e., matériaux de construction/facades) jusqu'aux compartiments récepteurs (i.e., eaux de surface, sol et eaux souterraines). Nous avons d'abord examiné les voies et les mécanismes de dégradation du biocide terbutryn au cours de la photodégradation, de l'hydrolyse abiotique et de la biodégradation dans des conditions de laboratoire contrôlées, à l'aide d'analyses isotopiques multi-éléments spécifiques des composés et de mesures des produits de transformation. Nous avons également développé un cadre pour utiliser l'analyse isotopique spécifique aux composés pour les biocides urbains dans des conditions environnementales, en discutant son potentiel et ses limites. Nous avons montré que l'irradiation solaire est la principale variable hydroclimatique provoquant la libération des produits de transformation du terbutryn par les façades et nous avons fourni des estimations de leur contribution dans les lixiviats de façade sur plusieurs années. En outre, nous avons montré que les revêtements perméables et les drainages en gravier à proximité des façades sont des '' points chauds '' potentiels pour l'entrée des biocides dans les eaux souterraines, tandis que les surfaces végétalisées agissent en grande partie comme un puits avec un fort potentiel de rétention des biocides. Dans l'ensemble, cette thèse souligne les risques environnementaux associés à la libération de biocides urbains et de leurs produits de transformation, mais discute également d'approches alternatives avec des matériaux sans biocides, ouvrant ainsi la voie à une ville sans biocides.