Étude clinique du chez-soi en situation de fin de vie à domicile : analyse thématique et textuelle de 13 entretiens non-directifs de recherche
Auteur / Autrice : | Boris Lassagne |
Direction : | Marie-Frédérique Bacqué |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychopathologie clinique |
Date : | Soutenance le 08/12/2023 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Subjectivité, lien social et modernité (Strasbourg ; 1999-...) |
Jury : | Président / Présidente : Anne Thevenot |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Philippe Pierron, Elian Djaoui | |
Rapporteur / Rapporteuse : Anne Thevenot, Magalie Bonnet, Karl-Léo Schwering |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Notre activité clinique d’accompagnement de patients en situation palliative au domicile nous a conduit à nous interroger sur le sens du chez-soi en fin de vie. Dans le cadre de notre recherche doctorale, nous avons mené treize entretiens non-directifs de recherche sur la thématique du chez-soi. Réalisés au chevet des patients à leur domicile, nous avons également accepté, lors de la rencontre, qu’un membre de la famille reste présent. Nos analyses se déploient sur deux volets : une analyse thématique permettant de dresser l’ensemble des thèmes abordés et une analyse textuelle avec l’emploie du logiciel ALCESTE. Le cadre épistémologique de notre étude s’inscrit dans une démarche complémentariste. Nous faisons appel aux disciplines telles que la psychologie et la psychanalyse, mais également à l’anthropologie ou à la philosophie. Nos résultats montrent que cette demande de chez-soi recouvre plusieurs dimensions dont celle de la nécessité d’un lieu, pour protéger un corps devenu fragile. Cet espace a des caractéristiques propres qui opèrent comme une structure protectrice. Les personnes en fin de vie aspirent également à entretenir de nombreux liens avec un environnement devenu fondamental. Nous comprenons ici que le chez-soi est un espace où se tissent de multiples relations. Enfin, le chez-soi dans sa temporalité particulière, traversée par la volonté de durer, a pour fonction essentielle de soutenir une identité mise à mal par la maladie et les expériences d’hospitalisation.