Philippe Grass, statutaire spiritualiste du XIXe siècle : sa vie, son œuvre, ses restaurations des statues de la cathédrale de Strasbourg et la fusion des principes opposés
Auteur / Autrice : | Vincent Cousquer |
Direction : | Marc Carel Schurr |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art |
Date : | Soutenance le 09/05/2023 |
Etablissement(s) : | Strasbourg |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences humaines et sociales – Perspectives européennes (Strasbourg ; 2009-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Arts, civilisation et histoire de l'Europe (Strasbourg) |
Jury : | Président / Présidente : Julie Ramos |
Rapporteur / Rapporteuse : Laurent Baridon, Thomas Flum |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le statuaire Philippe Grass fait partie de ces artistes du XIXe siècle tombés dans l’oubli quasi général. Il appartient pourtant aux figures emblématiques de son temps, et son talent était reconnu par ses pairs et apprécié par ses compatriotes alsaciens. Si l’histoire de l’art ne mentionne que très rarement ce sculpteur et sa production abondante, c’est probablement à cause de ses restaurations des statues de la cathédrale de Strasbourg, et pour ne pas avoir voulu donner une nouvelle destinée à son art. En effet, il a préféré poursuivre la beauté idéale de la statuaire grecque en la conciliant au lyrisme des romantiques afin de fusionner les principes opposés. Il procède également ainsi pour ses statues de la cathédrale, en unissant la beauté des formes de la statuaire classique aux formes ascétiques et au sentiment chrétien des statues gothiques. Il produit également l’harmonie de style, en s’adaptant aux différentes périodes de l’édifice qu’il restaure. On constate du reste que cet artiste a su exprimer son intention artistique dans la plupart de ses œuvres, avec en tête de proue son Icare essayant ses ailes et son Erwin dit de Steinbach. C’est en effet sa volonté de rester dans la voie du juste milieu qui semble le guider.