Rôle du système immunitaire intestinal au sein de l’axe microbiote-intestin-cerveau dans les symptômes psycho-comportementaux
Auteur / Autrice : | Tristan Gabriel |
Direction : | Stéphane Paul, Joël Doré |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie moléculaire et cellulaire, Immunologie |
Date : | Soutenance le 17/10/2023 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe sur l'immunité des muqueuses et agents pathogènes (Saint-Étienne ; ....-2020) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Massoubre |
Examinateurs / Examinatrices : Mouna Hanachi | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Gérard, Nathalie Godart |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les connaissances grandissantes sur l’association entre anomalies du microbiote et du système immunitaire chez les patients présentant des troubles psychiatriques, font de l’axe microbiote-intestin-cerveau un acteur indispensable à étudier. Les objectifs de ce travail de thèse consistent en l’étude du rôle du système immunitaire intestinal dans les troubles psycho-comportementaux. Le premier objectif de caractérisation du système immunitaire muqueux intestinal a été réalisé par une étude clinique dans une population de patientes souffrant d’anorexie. Une surprenante absence de marqueurs inflammatoires et une plus grande fréquence de lymphocytes T régulateurs circulants a été mise en évidence. Notre second objectif a consisté à étudier l’impact du microbiote sur le comportement. Il a été montré que le microbiote fécal de patientes présentant une anorexie mentale sévère entraine une inflammation chez les animaux et des anomalies sur les comportements anxieux lors de tests. Nous avons pu initier un projet de puce mettant en relation des cellules immunitaires et des neurones pour étudier la transduction de signaux inflammatoire, constituant la première preuve de concept de modélisation de la voie nerveuse in vitro de l’axe microbiote-intestin-cerveau. Notre troisième objectif consista à caractériser les atteintes psycho-comportementales dans les phénomènes immuno-pathologiques des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. L’identification d’une très forte prévalence du symptôme aboulie chez des patients faisant l’expérience d’une fatigue persistante malgré une maladie intestinale quiescente, fait évoquer des anomalies des structures cérébrales impliquées dans les domaines des valences positives (motivation). Ces éléments ont fait l’objet d’une étude sur le modèle animal de colite inflammatoire induite au DSS, dont l’étude comportementale doit encore être améliorée. L’ensemble de ces éléments alimente l’hypothèse d’une forte implication du microbiote et du système immunitaire intestinal comme unité pouvant modifier pathologiquement le fonctionnement cérébral, et se traduire de manière psycho-comportementale chez les sujets. L’axe microbiote-intestin-cerveau part sa richesse, concentre les espoirs d’une révolution en psychiatrie tant pour le diagnostic, le pronostic, que la thérapeutique.