Pourquoi aimons-nous tant le parfum de la rose ?
Auteur / Autrice : | Inès Adrar |
Direction : | Sylvie Baudino, Nathalie Mandairon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie, Neurosciences et Physiologie végétale |
Date : | Soutenance le 07/06/2023 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences Ingénierie Santé (Saint-Etienne) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes aromatiques et médicinales (Saint-Etienne ; 2016-....) |
Jury : | Président / Présidente : Patricia Duchamp-Viret |
Examinateurs / Examinatrices : Jérémie Topin | |
Rapporteur / Rapporteuse : Patricia Duchamp-Viret, Laurent Crespel |
Mots clés
Résumé
Le rosier est l'une des plantes ornementales les plus cultivées au monde. Son parfum est universellement reconnaissable et aimé. Nous avons donc étudié les composés organiques volatils (COV) qui jouent un rôle dans l’attractivité du parfum des roses. Dans une première expérience, 10 variétés de roses fraîchement cueillies ont été présentées en aveugle à 20 participants ayant pour consigne de noter les odeurs selon différents paramètres perceptifs. Nous avons également évalué le comportement moteur des participants reflétant l’attractivité des odeurs de manière inconsciente. Les COV émis par les roses ont ensuite été capturés par headspace et analysés par GC-MS. Nous avons ensuite étudié les relations entre les espaces biochimiques, perceptifs et comportementaux et montré en particulier l’importance des oxylipines dans le caractère plaisant des roses. Ces données originales mettent en lumière la complexité des mécanismes mis en jeu dans la perception d’un mélange complexe d’odorants et l’importance de composés à odeur verte dont le rôle a été jusqu’ici négligé dans l’attractivité du parfum de la rose.Dans une seconde expérience, nous nous sommes demandé dans quelle mesure la sélection a pris en compte le caractère olfactif et son influence sur la diversité des allèles des gènes impliqués dans les voies de biosynthèse des COV. Nous avons étudié la diversité allélique des gènes NUDX1-1 et PAAS dans 60 cultivars de roses. Cette diversité des allèles s’est révélée faible ce qui pourrait suggérer une faible diversité génétique des croisements réalisés par les obtenteurs ou pourrait également être dû à la prise en compte du caractère « parfum » dans le processus de sélection.