La défaillance des entreprises entre l’auto-restructuration et la procédure collective
Auteur / Autrice : | Rachid Achbah |
Direction : | Marc Fréchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 04/01/2023 |
Etablissement(s) : | Saint-Etienne |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et de gestion (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Conception de l'action en situation (Lyon ; Saint-Etienne ; 2007-....) |
Jury : | Président / Présidente : Hélène Delacour |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Delmar, Ivana Vitanova | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jocelyn Martel, Karim Messeghem |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La littérature a porté une attention soutenue à la question de la défaillance des entreprises. Les PMEs en difficulté, cependant, n’ont fait l’objet que d’une attention limitée alors qu’elles peuvent tenter une restructuration ou utiliser les leviers de la procédure collective. Il existe donc un besoin d’approfondir les connaissances sur les réactions des PMEs face au risque de défaillance. L’objectif de cette thèse est de répondre à la question suivante : comment les PME en difficulté appréhendent-elles les choix relatifs à la restructuration et à la procédure collective ? Il s’agit de mieux comprendre comment les PME font face à ces choix stratégiques et juridiques lorsqu’elles se situent à la lisière d’une situation irrémédiablement compromise. Trois chapitres proposent, sous forme d’essais, les déclinaisons de cette préoccupation principale. Le premier chapitre aborde la question d’une éventuelle combinaison des outils stratégiques et juridiques. Une entreprise dispose de la possibilité d’entreprendre des actions correctives, notamment au travers d’un désinvestissement en ressources humaines ou en actifs. Elle peut également solliciter l’ouverture d’une procédure judiciairement encadrée. Notre travail a consisté dans ce cas à déterminer l’impact de chacune de ces options, mais également à évoquer leur mobilisation simultanée. Le second chapitre modifie la perspective en se concentrant plus spécifiquement sur la personne du dirigeant. Prenant acte de l’importance de certains traits de personnalité chez les dirigeants, nous sommes amenés à explorer leur impact sur la décision éventuelle de solliciter l’ouverture d’une procédure collective. Nous montrons que le narcissisme, l’optimisme et la stabilité émotionnelle jouent un rôle important dans ce phénomène. Le troisième chapitre recadre les interrogations sur l’entourage du dirigeant. La conscience des difficultés financières de l’entreprise, de même que la décision de restructuration impliquent échanges et débats avec ceux, internes ou externes à l’organisation, qui ont coutume de conseiller le dirigeant. Nous étudions ainsi le rôle de la recherche de conseils, de la part du dirigeant, auprès des principales parties prenantes sur les décisions envisagées.