Santé mentale et tabagisme pendant la pandémie de COVID-19 : étude des déterminants sociaux
Auteur / Autrice : | Astrid Juhl Andersen |
Direction : | Maria Melchior, Murielle Mary-Krause |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Épidémiologie sociale |
Date : | Soutenance le 06/12/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pierre Louis de santé publique : épidémiologie et sciences de l'information biomédicale (Paris ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Pierre Louis d'épidémiologie et de santé publique (Paris ; 2014-....) |
Jury : | Président / Présidente : Alexandra Rouquette |
Examinateurs / Examinatrices : Ivan Berlin | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cyrille Delpierre, Tibor Varga |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
En 2020, la pandémie de COVID-19 a provoqué une perturbation mondiale, entraînant rapidement la mise en place de mesures sanitaires qui ont changé la vie quotidienne des personnes. Cette thèse étudie les effets de cette pandémie sur la santé mentale et les habitudes tabagiques. L'objectif est de comprendre comment les troubles de santé mentale préexistants ont rendu les individus plus vulnérables, et comment les comportements tabagiques ont évolué durant cette pandémie, afin de mettre en lumière de potentielles inégalités sociales de santé. La première recherche a porté sur sept évaluations de l’anxiété et de la dépression entre mars et mai 2020. Elle a révélé un risque plus élevé de présenter de tels troubles au cours de la pandémie pour les personnes qui en présentaient déjà avant, chez les femmes, et les personnes souffrant de solitude durant la phase précoce de la pandémie. La deuxième partie de la thèse s’est intéressée à la prévalence du tabagisme, selon le niveau d'éducation. L'analyse, qui couvre la période 2009-2020, révèle qu’un faible niveau de diplôme est associé à une prévalence du tabagisme plus élevée comparativement à un niveau d'éducation supérieur, les personnes présentant un niveau supérieur étant plus susceptibles de réduire leur consommation de tabac, creusant ainsi le fossé des inégalités sociales. Le troisième volet a porté sur la mobilité sociale intergénérationnelle (progression ou régression du statut socio-économique des enfants par rapport à leurs parents) et son impact sur les habitudes tabagiques. Les résultats ont mis en évidence un gradient social dans le comportement tabagique, la mobilité ascendante sur l’échelle sociale protégeant contre le tabagisme à long terme. Cette thèse souligne l’importance de s'attaquer aux problèmes de santé mentale et au tabagisme dès le début des crises afin de réduire les inégalités en matière de santé.