Thèse soutenue

Vers un nouveau concept de batterie protonique

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Auteur / Autrice : Ekaterina Kurchavova
Direction : Mireille TurmineVincent Vivier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie Physique
Date : Soutenance le 13/10/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Chimie physique et chimie analytique de Paris Centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de réactivité de surface (Paris ; 1985-....)
Jury : Président / Présidente : Jalal Ghilane
Examinateurs / Examinatrices : Judith Monnier
Rapporteurs / Rapporteuses : Florence Geneste, Renaud Bouchet

Mots clés

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Résumé

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Les batteries Ni-MH sont des systèmes de stockage d'énergie largement utilisés qui sont reconnues pour leur bonne cyclabilité, une densité énergétique compétitive, un faible effet mémoire, une large gamme de températures de fonctionnement, un faible coût et leur respect de l'environnement. Malgré ces avantages notables, leur utilisation est limitée par une énergie spécifique relativement modeste et du problème de vieillissement des matériaux d’électrodes. Ces limitations sont principalement dues à l'utilisation d'un électrolyte alcalin (KOH) qui est assez agressif avec une fenêtre de potentiel électrochimique (EPW) relativement limitée. Ce travail vise à proposer un électrolyte alternatif pour l'électrode négative de stockage d'hydrogène des batteries Ni-MH afin de remplacer l'électrolyte aqueux KOH 8,7 M conventionnel et surmonter les inconvénients susmentionnés. Plusieurs liquides ioniques et leurs mélanges ont été synthétisés et leurs propriétés physicochimiques ont été étudiées. Trois liquides ioniques, l'acétate de pyrrolidinium, l'acétate d'éthanolammonium et l'acétate de diéthanolammonium, ont été utilisés avec succès comme électrolyte avec l'électrode négative de la batterie et une capacité de décharge maximale de 295 mAh.g-1 a été obtenue lors de l'utilisation du mélange acide acétique 2M / acétate de pyrrolidinium. Tous ces électrolytes ont une EPW élargie par rapport à l'électrolyte KOH (0.20 à 0.41 V). Cet élargissement permet d’entrevoir des possibilités pour de nouveaux types d'électrodes dont l'utilisation était limitée en raison de l'étroitesse de l'EPW de l'eau, ce qui permet d'augmenter de manière significative la puissance spécifique de la batterie Ni-MH. La corrosion calendaire de l'alliage de l'électrode négative a été étudiée ainsi que la dégradation de l'électrode négative pendant le fonctionnement de la batterie. Il a été montré que l'utilisation de [Pyrr][Ac] et [DEAO][Ac] limite significativement la corrosion de l'alliage typiquement observée dans l'électrolyte KOH, qui est la cause principale de la dégradation de la batterie Ni-MH commerciale, pendant le fonctionnement de la batterie et la corrosion calendaire.