Thèse soutenue

Limite de diffusion fractionnaire et problème de persistance

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Auteur / Autrice : Loïc Bethencourt
Direction : Nicolas FournierCamille Tardif
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques
Date : Soutenance le 18/10/2023
Etablissement(s) : Sorbonne université
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences mathématiques de Paris centre (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de probabilités, statistique et modélisation (Paris ; 2018-....)
Jury : Président / Présidente : Eva Löcherbach
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Profeta, Marjolaine Puel, Thomas Duquesne
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean Bertoin, Tomasz Komorowski

Résumé

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Les travaux de cette thèse portent sur l’étude asymptotique de certaines fonctionnelles de processus de Markov. Plus précisément, on s’intéresse à deux types de problèmes : (i) établir des limites d’échelles et (ii) étudier asymptotiquement des probabilités de persistance, encore appelées probabilités de survie. Ce travail est divisé en cinq parties. Dans un premier temps, nous établissons un théorème central limite α-stable pour des fonctionnelles additives de diffusions unidimensionnelles. Le cas des fluctuations gaussiennes est un problème classique et de nombreux résultats existent à ce sujet. Mais de manière surprenante, très peu de résultats concernent les limites d’échelles α-stable, pour α ∈ (0, 2). Ces travaux généralisent les méthodes et résultats de Fournier-Tardif [FT21] qui traitent d’un cas spécifique. Dans un second travail en commun avec Quentin Berger et Camille Tardif, nous nous intéressons au problème de persistance pour des fonctionnelles additives de processus de Markov, i.e. nous caractérisons asymptotiquement la probabilité que cette fonctionnelle reste en dessous d’un certain niveau jusqu’au temps t. Divers résultats y sont établis. Lorsque le processus de Markov sous-jacent est récurrent positif, nous donnons une condition nécessaire et suffisante pour que la probabilité de persistance soit à variations régulières. Lorsque le processus est récurrent nul, il nous faut des hypothèses supplémentaires pour établir le comportement asymptotique. Ces hypothèses étant un peu abstraites, nous les simplifions ensuite pour une sous-classe de processus appelés diffusions généralisées. Ceci nous amène dans une dernière partie à établir l’asymptotique de la queue de probabilité du temps de retour en zéro de la fonctionnelle, ce qui nous permet de construire la fonctionnelle additive conditionnée à rester négative. Dans un troisième temps, nous étudions la limite d’échelle d’un modèle cinétique de Fokker- Planck avec conditions de bord diffusives. Plus précisément, on considère une particule qui vit dans R + dont la vitesse est une diffusion récurrente positive ayant une mesure invariante à queues lourdes lorsque la particule est strictement positive. Quand la particule touche la frontière x = 0, elle en ressort instantanément avec une vitesse strictement positive tirée aléatoirement selon une mesure de probabilité sur (0, ∞). Lorsque la particule n’est pas réfléchie, il a été montré par Fournier-Tardif [FT21] que dans un certain régime, la limite d’échelle de la particule est un processus α-stable symétrique. Nous montrons que pour la particule réfléchie, la limite d’échelle est un processus α-stable réfléchi sur son infimum. Dans un quatrième travail en commun avec Quentin Berger, nous revisitons le théorème de Sparre Andersen pour des variables aléatoires échangeables et invariantes par signe. Nous utilisons ensuite ce résultat pour obtenir des bornes sur des probabilités de persistance de certaines chaînes de Markov intégrées. Enfin, dans une dernière partie, nous revisitons les résultats du Chapitre 1 concernant les limites d’échelles de fonctionnelles additives en utilisant les outils introduits dans les Chapitres 2 et 3. Nous obtenons des résultats de tension et nous identifions partiellement les lois limites. Nous étudions aussi les limites d’échelles lorsque la diffusion sous-jacente est récurrente nulle.