Caractérisation de la symétrisation du proton dans le sulfure d'hydrogène supraconducteur
Auteur / Autrice : | Romain Taureau |
Direction : | Michele Casula |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Physique |
Date : | Soutenance le 03/04/2023 |
Etablissement(s) : | Sorbonne université |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Physique en Île-de-France (Paris ; 2014-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de minéralogie, de physique des matériaux et de cosmochimie (Paris ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Julia Contreras-García |
Examinateurs / Examinatrices : Fabio Finocchi, Giorgia Fugallo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Grégory Geneste, Xavier Rocquefelte |
Mots clés
Résumé
Dans ce travail, nous avons entrepris d'étudier l'aspect structurel de l'H3S, dont la supraconductivité à 203 K sous 150 GPa a été démontrée par Drozdov et al. en 2015. Nous nous sommes particulièrement intéressés à la symétrisation de l'hydrogène le long de l'axe S-S en fonction de la pression, ce qui correspond à la transition de phase R3m -> Im-3m et qui serait à l'origine du comportement de la Tc rapporté par Drozdov et al. selon la littérature (Bernstein 2015, Errea 2015, Papaconstantopoulos 2015,Einaga 2016, Errea 2016). Pour cela, nous avons montré qu'il était nécessaire de se placer dans un cadre quantique complet, tant pour la description de la partie électronique que celle de la partie ionique, comme le suggérait de précédents travaux (Bianco 2018). Ainsi, pour tenir compte des corrélations électroniques de manière précise, nos calculs ont été réalisés en Monte Carlo quantique (QMC) et comparés aux résultats de calculs DFT-BLYP. La partie nucléaire quantique, fortement anharmonique, a été quant à elle traitée en dynamique moléculaire par intégrales de chemin (PIMD). Cette approche nous a permis d'éclairer la nature de la transition en montrant que la symétrisation de l'hydrogène se produisait autour de 150 GPa, pression du pic observée dans les expériences par Drozdov et al. Nous avons également constaté que la DFT-BLYP était suffisante pour décrire l'H3S et que les divergences observées entre les précédents calculs théoriques et les données expérimentales provenaient en réalité de la description quantique des noyaux, à l'inverse de ce que suggéraient d'autres études (Bianco 2018).